RESUME de la PREDICATION du 21 mars 2015
par le département de la Jeunesse
Thème : La relation entre la vérité et l’unité de l’Eglise
Texte de référence : Ephésiens 4.15-16
Le texte de Galates 2.11-14, dans lequel Paul adresse des reproches à Pierre pour son comportement changeant vis-à-vis des non-juifs en fonction de la présence ou non de juifs, illustre parfaitement les divisions créées dans l’Eglise liées à l’application stricte de certains principes.
Déjà à l’époque des premiers chrétiens se posait la question cruciale du choix entre la vérité et l’unité dans l’Eglise. Doit-on rester fermement ancré à notre vérité, nos croyances, quitte à sacrifier notre unité en tant que chrétien ? Ou doit-on préserver à tout prix l’unité jusqu’à compromettre nos croyances fondamentales ?
La vérité et l’unité sont-elles donc conciliables ?
Qu’est-ce donc l’unité ?
L’unité se définit comme le fait d’avoir un même objectif, une même cohésion, d’éprouver un sentiment d’appartenance ou d’avoir quelque chose en commun. Elle ne peut en conséquence se concevoir sans action ou déclaration concrète, mais elle ne signifie pas non plus avoir une uniformité de pensée ou d’action sur le but à atteindre.
La cohésion autour d’un même objectif, d’un même Dieu, doit être la volonté première de l’Eglise. Cette cohésion fut la prière de Jésus non seulement pour ses disciples mais aussi pour tous les croyants (cf. Jean 17.20-23).
Jésus nous confie au Père et c’est l’unité du Père et du Fils qui est la source de l’unité des disciples. Aussi, en étant unis au Christ, nous reconnaissons ainsi être disciples d’un même Seigneur et enfants d’un même Père.
C’est parce que nous serons unis au Christ que nous serons unis autour de notre mission de proclamation de la Bonne Nouvelle et que nous agirons comme un seul corps.
Dans 1 Corinthiens 12.12 et 13, Paul admet l’existence dans l’Eglise de diverses spécificités en raison de la diversité des dons et de la perception différente des choses. Mais grâce à ces différences mises ensemble, avec chacun jouant le rôle qui lui est dévolu, l’Eglise ne peut que fonctionner de manière harmonieuse.
L’unité, qui est donc primordiale dans l’Eglise, demande des efforts tels que l’entraide mutuelle, l’acceptation de visons différentes, voire même le changement de notre perception des choses pour le bien de tous. Prenons l’exemple du ministère de l’évangélisation : quel est le meilleur moyen pour accomplir cette mission ? Certains privilégieront les sorties missionnaires et les distributions de prospectus, d’autres l’organisation d’évènements dans l’Eglise à destination des visiteurs ou encore la conduite d’actions de communication au moyen de différents médias. Laquelle de ces approches est la meilleure ?
Toutefois, existe-t-il un moment où l’unité doit être abandonnée au profit de nos croyances fondamentales et des fondements de notre religion sous peine de renier nos principes les plus profonds ?
Cette question demeure récurrente dans l’Eglise.
Qu’en est-il de la vérité ?
Nous entendons fréquemment dire que la vérité est relative. En tant que chrétien nous avons la vérité de la Parole de Dieu mais aussi des dogmes et prescriptions que nous considérons comme vérité. Souvent ces derniers deviennent même prépondérants dans la vie de croyant.au point d’en être le fondement de leur foi et la condition incontournable pour l’accès au salut. Cette vision conduit indéniablement à une attitude doctrinale de conservatisme intransigeant, voire à l’extrémisme, causes de bien de dissensions et de malaises dans l’Eglise.
Pour nous chrétiens, la Bible doit être notre référence car notre vérité c’est Jésus. (cf. Jean 4.23-24 ; 14.6 ; 17.3 ; 18.37) Cependant, de la même manière que nous ne connaissons pas Dieu dans toute sa plénitude, nous ne connaissons pas la vérité absolue. Cette connaissance et cette compréhension relatives des vérités bibliques, quoique s’améliorant dans le temps grâce aux révélations de l’Esprit saint, nous commandent de cultiver l’humilité et d’avoir une approche conciliante des divergences d’opinions.
D’après Jean 14.17, la compréhension et la révélation progressives de la Parole de Dieu sont guidées par l’Esprit saint. En conséquence, la vérité ne peut être trouvée par l’intelligence humaine mais par l’intermédiaire du seul Esprit de Dieu.
Comme nous exhorte l’apôtre Paul dans Ephésiens 4, restons ouverts au dialogue pour l’édification et la construction de l’Eglise et pour la gloire de Christ.
Cherchons donc la vérité en Jésus et, à son exemple, vivons l’unité de l’Eglise grâce au lien d’amour qu’il tisse entre nous.