RESUME de la PREDICATION du pasteur Gabriel MONET du 3 février 2018

Une injuste justice – Histoire des ouvriers de la 11ème heure

Texte biblique : Matthieu 20.1-16

 

La parabole des ouvriers de la onzième heure, dans laquelle le maître rétribue de la même manière ceux qui ont travaillé toute la journée et ceux qui n’ont travaillé qu’une heure, nous donne une impression d’injustice. C’est en tout cas ainsi que réagissent les travailleurs du matin, quand bien même ils ont reçu la paye convenue.

En fait, cette parabole peut être lue au moins de deux manières :

Dans une lecture théologique, elle est l’affirmation que Dieu (le maître) est généreux et rempli de bonté. La rétribution ne dépend pas de ce que nous méritons mais de la grâce de Dieu. La phrase qui encadre la parabole, affirmant que les premiers seront les derniers et réciproquement, peut non seulement évoquer les renversements relationnels, sociaux ou spirituels que Dieu induit, mais aussi le fait que, quel que soit le moment auquel notre histoire avec Dieu commence, cela légitime notre pleine participation à la vie éternelle. Du reste, la parabole fait suite au dialogue entre Jésus et le jeune homme riche, puis avec ses disciples, où l’enjeu est de participer à la vie éternelle et éventuellement d’y avoir une bonne place.

La notion de bonté introduite par le jeune homme riche rebondit dans notre parabole pour décrire l’attitude bienveillante d’un Dieu qui prend soin de tous.

Dans une lecture existentielle, la parabole invite à s’interroger sur notre épanouissement dans la vie ; elle suggère de dépasser la jalousie, trop commune entre humains, quand notre bonheur dépend parfois de la comparaison que nous faisons avec autrui. Et si l’on devait se contenter et se satisfaire de ce que l’on a, ou de ce que l’on reçoit ?

A vues humaines, il existe des injustices dans la vie, qui nous interrogent, ou même qui nous font nous interroger sur Dieu. Pourtant, la révolution que la foi rend possible, même si c’est humainement parfois compliqué, c’est de ne pas douter que Dieu est là et prend soin de nous, quelles que soient les circonstances.

« L’Eternel est juste dans toutes ses voies, et bon dans toutes ses œuvres. » Psaumes 145.17