RESUME de la PREDICATION du pasteur Bernard SAUVAGNAT du 3 septembre 2016
Lecture : 2 Chroniques 30.9
En ce sabbat matin, nous sommes réunis dans ce temple pour louer et adorer Dieu. Les croyants expriment ainsi leur foi et leur reconnaissance envers leur Dieu créateur. Pour autant, tous les participants à ce culte ne sont pas forcément croyants. Ils sont venus avec leurs questions : Dieu existe-t-il ? A quoi ressemble-t-il ? Quelle est son utilité pour l’homme ?
Il est évident que parler de Dieu est difficile. Il est un mystère pour l’être humain. Alors nous sommes réduits à utiliser des images pour illustrer nos conceptions de Dieu.
Certes, au travers des siècles, des hommes érudits ont tenté de décrire Dieu. Ces théologiens sont devenus des spécialistes de Dieu, mais surtout des spécialistes des images de Dieu.
Le bâtiment dans lequel nous sommes assemblés ce matin a été érigé par des chrétiens anglicans au 19ème siècle ; il est utilisé de nos jours par des chrétiens adventistes du 7ème jour. Quand on estime que Jésus est Christ, on affirme qu’il est envoyé de Dieu. Si Jésus est le Fils de Dieu, alors il est encore plus légitime pour conter des histoires qui permettent de mieux cerner Dieu.
Prenons une des histoires que Jésus a racontée dans l’évangile de Luc 15.11 et suivants.
Le Dieu dont parle Jésus dans cet épisode est un père. Lorsque son fils lui demande sa part d’héritage, il la lui accorde démontrant ainsi une conception très forte de la liberté de son enfant. Pourtant son fils le voudrait déjà mort quand il exige de toucher sa part.
Ayant tout dilapidé, le fils revient vers son père. Celui-ci le guette car il est inquiet sur son sort. Dès qu’il l’aperçoit au loin, il court vers lui et l’embrasse. Dieu a les traits d’un père qui aime ses enfants, même avec des idées parricides. Il n’a pas de ressentiment. Il aime son fils inconditionnellement. Puis il ordonne qu’on habille son fils, qu’on lui remette une bague de grand prix. Il lui offre ainsi un nouveau statut social, la possibilité d’acheter à nouveau : c’est une grande marque de confiance.
Quelles sont vos idées sur Dieu ? Si elles sont différentes de celles présentées par le Christ, jetez-les !
Dans la suite de l’histoire, le fils aîné est un modèle d’obéissance et de fidélité, et pourtant il n’a pas le bon rôle quand son frère cadet revient. Il représente les croyants, et son frère prodigue symbolise ceux qui ont « tué » Dieu. Nous apercevons entre ces deux hommes le spectre de l’humanité. Nous sommes forcément l’un ou l’autre.
Le discours du fils aîné est intéressant : En réclamant que le père traite sévèrement son frère, il montre qu’il a une vision d’un père « fouettard » tandis que celui-ci se révèle être au contraire un père « fêtard ».
Dans notre société occidentale, on a tué Dieu, pensant vivre sur la base exclusive de la science et de la technologie. Malheureusement en se coupant de Dieu on se prive de valeurs fondamentales. Si nous voulons être en accord avec le Christ, accueillons ce Dieu, père fêtard, prêt à payer le prix de la liberté, prêt à nous accueillir, prêt à nous faire confiance.