RESUME de la PREDICATION du pasteur Emil LAZAR du 20 octobre 2018

 Le repas (de communion) parfait

 Chaque fois que nous nous retrouvons pour prendre la Sainte Cène, nous nous attendons à vivre un grand moment de renouveau pour notre foi. Nous avons un rêve : avoir le repas parfait.

Mais comment nous pouvons atteindre ça ?

Luc 7.36-50 (voir aussi Jean 12.1-8)

Le contexte – un repas de reconnaissance

Simon, le pharisien, invite Jésus à sa table (!) – c’est le seul pharisien qui a fait un tel honneur à Jésus (d’habitude, Jésus et ses disciples se trouvaient en plus mauvaise compagnie)

  • Simon avait un surnom « le lépreux » – Jésus l’a guéri (un service immense qu’il fallait récompenser sur mesure)
  • La lèpre – la maladie qui te sépare pour toujours de ta famille, de ta vie, et te condamne à vivre dans le « no man’s land »
  • La lèpre – la maladie du péché. Les gens atteints sont considérés comme très coupables et maudits par Dieu (pour un pharisien c’était la tragédie absolue)
  • Le repas devait refléter la plus grande reconnaissance de la part de Simon – c’est « le repas parfait » qu’il prépare

Recette pour un repas parfait

La nourriture doit être abondante (un luxe pour le temps de Jésus) et de très bonne qualité, pour montrer la reconnaissance immense du pharisien délivré de la malédiction.

La vaisselle utilisée – impeccable. On sort les vases d’honneur en argent, hérités du père en fils (l’investissement de plusieurs générations).

Les invités. Toutes les célébrités de la localité, et plus encore, des amis pharisiens, des docteurs de la loi et la « vedette du jour » : Lazare (fraîchement ressuscité de la mort).

Tous ces gens sont mis à la table en fonction de leur importance (les plus célèbres sont assis le plus près de Jésus).

De ce point de vue, notre repas de communion suit la même recette : nourriture spéciale (le pain et le vin de cérémonie) + des vases d’honneur (utilisés seulement dans ces circonstances) + les participants (membres de l’Eglise, habillés dans leurs vêtements de fête)

Le repas « gâché »

  • L’intrus – une femme à la table des hommes pieux (quel scandale ! quelle horreur !).
  • Pire qu’une femme – « une femme pécheresse » – le nom donné aux malheureuses qui vendent leurs corps pour quelques sous.
  • Le plus grand cauchemar d’un pharisien (et d’un croyant) – être touché par quelque chose ou quelqu’un d’impur – la nourriture est pourrie.
  • Les gestes scandaleux de cette « femme folle » : L’essence de nard (300 deniers) gaspillée – (montrer les cheveux à quelqu’un d’autre que le mari, une honte – toucher un autre avec les cheveux, c’est une immoralité inqualifiable).

La réaction de Jésus est inattendue et choquante pour tous les convives. Il sème la consternation

  • Simon et les pharisiens : Jésus n’est pas un prophète, sinon il n’aurait pas laissé cette femme le toucher.
  • Les disciples : Le parfum a été gaspillé. Pourquoi Jésus ne l’a pas arrêtée ? Avec l’argent obtenu, notre groupe pouvait faire beaucoup d’actions caritatives.
  • La réponse sèche de Jésus : cette femme a sa place ici, plus que personne.

Elle peut s’asseoir à la table avec Jésus à une place d’honneur.

Qu’est-ce qui nous qualifie pour être aux places d’honneur pour le repas avec Jésus ? Comment pouvons-nous avoir aujourd’hui, ici dans ce temple, « le repas parfait » ?

Avoir la plus grande considération et compréhension pour le pardon que Jésus nous offre

La parabole des débiteurs – la femme pécheresse est digne de la table de Jésus parce qu’elle a compris plus que tous les autres la valeur du salut, du pardon, du sacrifice faits pour elle.

Il y a le risque de manger avec Jésus, sans être ni conscient, ni reconnaissant de ce qu’il a accompli pour nous. Le drame de Simon est qu’il ne sait pas évaluer les bénédictions à leur juste valeur.

« Elle a beaucoup aimé » (verset 47)

 La croissance spirituelle chrétienne : une croissance dans l’amour.

Le critère d’évaluation pour s’asseoir à la « table du Seigneur » : jusqu’où suis-je disposé à aimer ? (Le repas de communion est une célébration de l’amour).

« Poli agapé » : aimer beaucoup, ou aimer plusieurs, ou aimer de plusieurs façons (l’amour multiple). La sanctification se voit dans l’intensité d’aimer.

Notre bonheur est déterminé par ces paroles : Elle ou il a beaucoup aimé.