RESUME de la PREDICATION du pasteur Karl JOHNSON du 8 avril 2017
Après lecture de deux textes bibliques : 1 Corinthiens 1.26-29 et 1 Samuel 16.7, Karl Johnson introduit sa méditation par un chant nous invitant à regarder plus loin que la misère, les fleurs, le vol de l’hirondelle, plus loin que les guerres, plus loin que l’oiseau, les berceuses des mères, les prières des enfants… Il y a différentes façons de regarder :
- Regarder avec les yeux de la chair : c’est notre regard quotidien.
- Le regard de l’intelligence : c’est celui de la raison et il est parfois glacial.
- Le regard du cœur : celui qui nécessite de regarder en écoutant.
Le scientifique, au microscope, voit ce que tout le monde ne voit pas et le poète peut voir une réalité plus belle qu’elle apparaît. Voir une goutte d’eau, un oiseau qui passe, c’est beau, mais la crasse, ce qui est laid, comment le regarder ?
Il nous faut voir au-delà de l’apparence comme l’Eternel le dit à Samuel lorsqu’il est question de choisir un roi pour Israël parmi les fils d’Isaï : « Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille… L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère : l’homme regarde ce qui frappe les yeux mais l’Eternel regarde au cœur. » David n’était qu’un enfant aux yeux de Saül mais il a vaincu le géant Goliath. Il n’était qu’un berger et il a terrassé le lion ; et de la laideur, de la puanteur de la carcasse de ce lion, un essaim d’abeilles a produit le miel : « du fort est sorti le doux ».
« Là où le péché abonde, la grâce surabonde ». Il nous faut avoir une « double vue », afin de voir au-delà de ce que nous voyons. Karl Johnson nous rappelle l’histoire de l’homme-éléphant qui avait une tête énorme et un « paquet de chair » pendant de sa peau assorti d’une mauvaise odeur. Il est mort en 1890 à l’âge de 27 ans. A l’âge de 14 ans, il a été mis dans un cirque et considéré comme une bête de spectacle pendant deux ans avant qu’un médecin l’accueille et le regarde comme un être humain, ce qui a permis à l’humanité de découvrir un être sensible, cultivé et doté d’une foi fervente.
Nietzsche, le philosophe allemand auteur de « l’anti-Christ », disait que le christianisme était la religion des faibles… Le régime nazi a exigé la mise en place de centres pour les handicapés mentaux où ils étaient éliminés plutôt que soignés. Mais la grâce est tolérante et le chrétien est appelé à voir plus loin que le look exigé partout, dans le monde télévisuel où l’apparence est mise en avant, où il faut cacher les signes de vieillesse. « Ô rage, ô vieillesse ennemie ! » L’homme regarde ce qui frappe les yeux mais « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que personne ne se glorifie devant Dieu. »
Le royaume de Dieu va à l’encontre des visions de l’homme. Jésus, l’homme qui « n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, dont l’aspect n’avait rien pour nous plaire, méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance… » (Esaïe 53) ne regardait pas à l’apparence des hommes et discernait en chaque être humain des possibilités infinies. Pouvoir parler à un lépreux comme à quelqu’un qui ne l’est pas, c’est cela voir au-delà des apparences.
Karl Johnson termine sa prédication par une prière demandant entre autres à Dieu de nous aider à avoir un regard qui transforme notre âme, un regard qui ne soit jamais déçu, un regard qui ne salisse pas ce qu’il touche, un regard qui puisse mobiliser le monde, des yeux qui sachent se fermer pour mieux retrouver Dieu, et que ce soit lui qui regarde notre âme, notre cœur et nos yeux.