RESUME de la PREDICATION de Jean ARNONE du 26 septembre 2015

 

Lecture : Amos 9.13 à 15 et 2 Corinthiens 6.1 et 2

Ambroise Paré, grand chirurgien du 16ème siècle et ami de la Réforme est admis en qualité de barbier-infirmier en 1533 à l’Hôtel-Dieu. Tous les matins il traverse le parvis de Notre-Dame pour se rendre dans son service. Il brûle d’opérer à son tour : « Ce n’est rien de feuilleter les livres, de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne. »

Cette réflexion me bouscule en tant que chrétien et me renvoie à ces paroles du Christ dans Matthieu 7.21 : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »

Comment connaître la volonté de Dieu ? Paul dit dans Romains 10.17 : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. »

Esaïe 49.8 à 13 nous décrit un jour du salut où chacun est réhabilité et Dieu se révèle comme consolateur. Nous aspirons tous à bénéficier de ce renouvellement de l’être. L’humanité entière est concernée par cette promesse. Lorsque le grand âge, les fractures sociales font de nous des exilés, il nous est quand même possible de faire l’expérience du temps du salut que Dieu nous propose.

Il nous est facile de déterminer la liste de ce que l’on doit posséder, faire. Par contre, il est bien plus délicat d’exprimer l’ « ETRE » dans son essentiel. Le temps des difficultés, de la retraite sont des opportunités pour se questionner et donner à Dieu plus de place dans notre vie. Façonnés par l’Esprit saint, nous éveillons nos cœurs à l’écoute des projets divins pour notre vie.

Jérémie 29.11 : « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. »

Selon la sensibilité et la spiritualité des uns et des autres, nous comprendrions ces projets ainsi : Nous serions des veilleurs, des adorateurs, des obéissants à la loi.

Si nous avons effectivement besoin de règles, il est néanmoins nécessaire que cette obéissance soit l’expression d’un choix volontaire et pleinement responsable.

Dieu nous promet un avenir plein d’espérance alors que nous sommes bien imparfaits. Nous avons été créés capables d’exercer un amour à l’image de l’amour divin. Ce mouvement qui nous porte vers l’autre est l’occasion de pratiquer cet amour fraternel sans attendre un retour.

N’ayons pas peur, laissons-nous transporter vers l’autre. C’est maintenant le temps favorable, le temps du salut.