RESUME de la PREDICATION du 26 mars 2016
Prédicateur : Pasteur Karl JOHNSON
Thème : La pâque
Textes de référence : Jean 20.1-8 ; 1 Corinthiens 15.3-9 et Jean 1.25-26
Il y a plus de 2000 ans, en ce premier dimanche de pâques c’est la course. Marie de Magdala ainsi que les autres femmes, Jean et Simon Pierre, deux disciples, courent vers le tombeau de Jésus.
Mais pourquoi et après quoi courent-ils ?
Aujourd’hui, les hommes courent après le temps qui leur paraît bien trop court. Mais les femmes de ce dimanche de pâques ne courent pas après le temps car celui-ci semble s’être arrêté. Une autre histoire a débuté.
Arrivés au tombeau ils se mettent à courir dans tous les sens. Que s’est-il donc passé ?
Le tombeau dans lequel le corps de Jésus avait été déposé est vide, le corps du Seigneur y a été enlevé, dérobé et personne ne sait où il a été emmené. Pourtant les principaux docteurs de la loi, les pharisiens et Jésus lui-même avaient annoncé sa résurrection, mais personne n’y avait cru.
Ce dimanche de pâques, les deux disciples reviennent du tombeau à pas lents, sans espoir, espérance perdue depuis le vendredi de pâques. Alors deux anges du Seigneur interpellent les femmes effrayées, en leur disant « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Souvenez-vous il vous l’avait dit, allez le dire aux autres ». Mais, troublées elles gardent le silence. Les deux anges reviennent et s’adressent à Marie de Magdala, attristée, en lui disant « Femme, pourquoi pleures-tu ? ». Jésus même, ressuscité, s’adresse à elle, lui demandant « Femme, pourquoi pleures-tu ? Que cherches-tu ? », mais elle ne le reconnut pas, le prenant même pour le jardinier et le croyant à l’origine de la disparition du corps de Jésus. Alors Jésus se dévoile à elle et lui demande d’aller annoncer sa résurrection aux autres.
De même, les apparitions de Jésus se succèdent, aux autres femmes et aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs qui y demeurèrent incrédules.
Si Jésus n’est pas ressuscité, si nous n’avons pas cette certitude, notre foi est vaine et notre présence en ce lieu d’adoration aujourd’hui est inutile ; nous perdons notre temps.
Six arguments reposant sur les Ecritures justifient cette résurrection de Jésus :
1- Jésus lui-même a plusieurs fois parlé de sa résurrection
2- Bien que les disciples aient parfaitement compris le sens de la résurrection de Jésus et qu’ils aient été témoins oculaires de la réanimation de Lazare, de la résurrection d’une jeune fille et d’un jeune garçon, ils ne crurent pas. Ils n’ont donc pas pu bâtir une telle légende pour masquer leur déception
3- C’est l’apparition de Christ après sa résurrection qui a convaincu Thomas l’incrédule
4- Le fait que les disciples, terrifiés avec le sentiment d’avoir été trahis et abandonnés, se soient transformés en un groupe de convaincus prêts à proclamer l’Evangile jusqu’à Rome, ne peut s’expliquer par une légende inventée. Comment croire que des personnes acceptent de vivre le martyre et la torture pour défendre une histoire qu’ils auraient eux-mêmes inventée ?
5- Pour éradiquer définitivement l’enseignement de Jésus, il aurait suffi aux autorités romaines de montrer le cadavre de Jésus, or il n’en est rien. Dans quelle confusion auraient été plongés les disciples si quelqu’un avait pu présenter le cadavre de Jésus ? S’ils croyaient en la résurrection littérale, c’est donc qu’ils en avaient été témoins. Le Coran même, connu comme n’étant pas favorable aux chrétiens, atteste de la naissance virginale de Jésus et lui reconnait le pouvoir unique de ressusciter des morts
6- Le témoin-clé de la résurrection de Jésus est une femme, ancienne prostituée. Si Jean avait inventé des histoires, il n’aurait pas choisi une femme qui, on le sait à l’époque, n’avait guère d’importance. Pour rendre plausible son histoire il aurait choisi le centurion romain, un soldat de la garde impériale, voire Pilate.
L’histoire de la résurrection de Jésus n’a donc pas pu être inventée.
Dans la Bible, plusieurs fois il nous est rapporté qu’ils ne crurent pas à ce que dirent les femmes et quand bien même ils entendirent qu’il vivait, ils réclamaient des preuves : « Si je ne mets ma main dans ton côté, je ne croirai point ».
Et toi, crois-tu ?
Ce tombeau n’est pas totalement vide, il y a le linceul et les bandelettes, des détails. Ce sont pourtant ces détails qui vont enfanter la foi. Dans notre vie, beaucoup de choses et de certitudes reposent sur des détails.
Qu’en est-il pour chacun de vous ? Avez-vous le sentiment qu’on a volé votre Sauveur, que votre foi manque de certitude, qu’elle est de la routine ou repose sur des habitudes ?
Si on vous a volé votre foi, est-ce à cause des circonstances, des soucis, du monde et de ses idoles ? C’est sans doute que cette foi n’était qu’une illusion et qu’elle n’a jamais existé.
Avez-vous le sentiment d’avoir vu et cru ?
Pouvons-nous maintenant vivre sur le principe de la résurrection tout en étant mort ?
La Parole nous dit : « Heureux encore plus ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » – « Si je vis, ce n’est plus moi qui vit c’est Christ qui vit en moi ».
Les expériences de la vie éclairent parfois sur le degré de notre foi. En Jésus nous pouvons vivre tout en étant mort car par lui nous devenons de nouvelles créatures, des ressuscités.
Le croyez-vous ?
La plus grande preuve de résurrection c’est la transformation en ressuscités de tous ceux qui croient. L’Eglise devrait être le témoignage le plus puissant de la résurrection de Jésus.
Courons-nous aussi de manière à remporter la victoire ?