RESUME de la PREDICATION du pasteur Gilles GEORGES du 29 octobre 2016

 Texte de référence : Ephésiens 6.10 -13

« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute puissante ».

Se fortifier dans le Seigneur. Cela paraît facile pour le croyant. C’est une affaire de foi, dira-t-il. Il compte sur Dieu ! Cependant, en réalité, notre tendance habituelle est de lutter dans la vie avec nos propres forces. Souvent s’en suivent des situations d’échec. Pourquoi ces échecs ?

Le livre de l’Apocalypse (Ap 12.12) nous rappelle que toute l’histoire de la terre est marquée par le grand conflit entre le bien et le mal. « Malheur à la terre et à la mer car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère sachant qu’il a peu de temps » ;

Ce conflit nous dépasse souvent, il est à l’échelle de l’univers.

Cependant nous avons un immense privilège : Nous savons que l’issue est heureuse car Jésus a remporté la victoire pour nous. Oui la victoire nous est assurée en Jésus-Christ.

C’est une chose certaine ! Malgré nos échecs et quelles que soient nos situations nous avons la victoire, car Jésus l’a remportée pour nous.

C’est extraordinaire, mais quel contraste lorsque nous regardons autour de nous. Toutes ces personnes qui se débattent avec les difficultés. Pourquoi notre monde n’est-il pas plus facile à vivre ? Pourquoi tant de tribulations, de guerres qui tuent des milliers d’innocents, de violences, de désastres naturels. (Exemple récent d’Haïti, où les habitants sont à peine sortis d’un désastre qu’ils sont touchés de plein fouet par un autre)

Aucune sphère de la vie n’est épargnée. Au niveau social, le chômage grandissant nous fait craindre l’avenir pour nos enfants. Au niveau individuel, les maladies touchent nos proches et nous jettent dans l’angoisse ; on nous parle même de bébés qui ont le cancer. Nous nous sentons impuissants ! Que pouvons-nous faire ?

Le chrétien dira qu’il a la foi et que la foi peut tout surmonter. Ça, c’est ce que nous disons tant que nous ne sommes pas touchés personnellement. Tant que nous ne passons pas dans le creuset de l’épreuve. Tant que tout va relativement bien pour nos proches, que la santé est là, que nous sommes assurés matériellement, alors oui, nous pouvons louer Dieu pour tout cela. Mais qu’advient-il lorsque nos vies sont dévastées ? Nous ne perdons pas la foi, certes, mais nous nous interrogeons. Nous ne comprenons pas l’inertie de Dieu. Nous voudrions qu’il agisse comme superman volant aussitôt à notre secours. Dieu n’est pas comme cela ! Nous vivons avec nos maladies, nous connaissons l’insécurité.

Alors le chrétien se rassure en se disant que l’épreuve est sans doute une façon pour Dieu de le rappeler à l’ordre. Les disciples de Jésus le croyaient également, mais dans Luc 13.1 à 4, nous lisons que Jésus, prenant l’image de la mort tragique des Galiléens et la destruction soudaine d’une tour, montre d’une part à ses disciples que notre vie tient à peu de choses, mais également que le désastre n’est pas lié à ce que les victimes étaient des pécheurs.

Nous voudrions un Dieu qui nous évite la maladie, les épreuves, un peu comme ce fils de maharadja.

Mais Jésus nous invite à vivre, non pas dans une bulle de protection, mais dans le monde.

Du reste, nous savons que les difficultés, les échecs, nous apprennent plus que les victoires. C’est là que nous grandissons car nous devons apprendre à faire confiance.

Le plus bel exemple de confiance que nous vivons, c’est au travers des enfants qui ne s’interrogent pas, qui sont pleins de confiance dans les adultes qui les entourent. C’est un cadeau merveilleux de Dieu pour nous apprendre la confiance.

Si l’on regarde au début de l’histoire humaine : Eve a perdu la confiance en Dieu sous la pression (psychologique) du serpent. Sans confiance, nous n’avons pas de salut. Dieu a placé cet élément de la foi si simple !

Quand nous subissons des pressions de toutes sortes, Dieu nous répète Faites-moi confiance. La confiance en Dieu est au-dessus de toute doctrine. Sentiment de pleine dépendance vis-à-vis de Dieu. Vivre en comptant sur Dieu, en lui faisant confiance pour aujourd’hui !

Lisons Matthieu 14.24 : (Jésus marchant sur l’eau) Combien cet homme plein de fougue, de foi, Pierre, qui a accepté l’appel de Jésus, nous ressemble ! … Les disciples sont dans une barque, la mer est déchainée. Ils voient une silhouette marcher sur l’eau. Ils ont peur, ils croient que c’est un fantôme. Les disciples sont dans cet état jusqu’à ce qu’ils reconnaissent la voix de Jésus. Pierre ne se contente pas du « sentiment de la foi », il veut des certitudes. Il demande une confirmation. Jésus l’invite à venir. Pierre sort de la barque, marche à son tour sur l’eau mais, voyant que le vent est fort, contraire, il a peur et s’enfonce.

C’est bien l’image de notre vie. Nous sommes forts dans la foi puis vient la tempête qui porte plein de noms. Nous nous débattons, nous nous épuisons.

Jésus nous dit : Aie confiance, viens ! C’est cette même expérience que l’apôtre Paul nous appelle à vivre dans le texte de Ephésiens 6.10-13 : Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute puissante.

 Je ne me fortifie pas par l’expérience des autres mais par le passage de mes propres tempêtes. Quand tout s’agite autour de moi, je vais faire confiance en Jésus. Nous avons besoin personnellement d’apprendre à vivre par sa force, en lui faisant confiance et en abandonnant cette façon de vivre si humaine qui consiste à avoir confiance en nos propres forces.

Se fortifier dans le Seigneur, c’est aussi accepter notre situation d’échec devant le péché, mais par sa force toute puissante, avancer. Dans la difficulté, je peux être rassuré. Dieu est celui qui m’aime !

Ayons cette assurance que si nous sommes de grands pécheurs devant Dieu, nous avons Jésus-Christ, qui est un être tellement exceptionnel. Nous avons un grand Seigneur à nos côtés, et par sa force, il nous aide à traverser les tempêtes, les affres de la vie.

Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, nous dit l’apôtre Paul. Nous n’avons pas à lutter contre nous-même. C’est un combat perdu d’avance car ce monde est un monde de désastres et de péché. Je ne peux pas espérer passer au travers des tribulations et ne pas être touché par l’ennemi dont la mission est de me faire perdre la vision du pardon et du salut.

Alors que Jésus nous dit par la bouche de l’apôtre Paul que nous sommes en guerre contre les dominations de ce monde de ténèbres, il ajoute : C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme.

La première arme : le casque du salut

Le casque sert à protéger la partie la plus vulnérable de l’être humain : la tête.

Ce casque est bien connu des contemporains de Paul. Il protégeait la tête, la nuque, les yeux et comportait des oreillettes amovibles permettant, tout en protégeant les oreilles, d’entendre les ordres du chef.

Le salut va protéger ce qui est vital, ainsi l’ennemi n’a plus de prise sur nous. Romains 8.1 nous dit : Vous avez confiance en Dieu et en renouvelant cette confiance chaque jour, il n’y a plus de condamnation.

Jésus a vécu dans ce monde, avec les difficultés de ce monde. Nous sommes au cœur d’un combat qui a pour cadre l’univers. Notre vue, notre langage, nos oreilles ont besoin d’être sanctifiés. C’est le casque du salut qui nous l’assure.

Dans notre pays, le port du casque est rendu obligatoire pour les motards, les ouvriers sur un chantier, les pompiers, pour garder intègre leur tête.

Malgré ces lois qui prescrivent le port du casque, l’homme reste libre de le porter ou non.

Il en va de même pour le casque du salut qui nous est proposé, par Jésus pour le combat de notre vie. Jésus nous a donné le salut, le casque qui va nous protéger de toutes les agressions, mais il nous laisse libre de nous en saisir.

Conclusion : 1Thessaloniciens 4.9 et Hébreux 10.35-39.

Nous aimer les uns les autres, c’est nous protéger les uns les autres, au-delà de l’amour sentiment c’est vouloir le bien de celui qui est en face de nous. C’est le mettre en garde si je vois qu’il emprunte une pente dangereuse, pour son salut. Soyons persévérants. N’abandonnons pas !

Bon combat dans la vie, victoire acquise par Jésus-Christ, et intégrité grâce au casque du salut que vous avez choisi de porter, en vous attachant à lui.