RESUME de la PREDICATION du pasteur Karl JOHNSON du 2 mars 2019

  Texte : Matthieu 6.25-34

             « Pas de souci ! » Trois mots du quotidien, trois mots « bateau », « bouche-trou », comme tant de mots polis. Mais ces trois mots reviennent souvent dans les enseignements de Jésus.

A Marthe qui passait beaucoup de temps à la cuisine et qui reprochait à Jésus de ne rien dire à Marie, qui était assise à l’écouter, Jésus dit : « Marthe, tu te fais du souci, tu t’inquiètes et tu t’agites pour rien. » (Luc 10.41)

Il parle aussi de soucis qui étouffent (Matthieu 13.22) et qui appesantissent le cœur (Luc 21.34). Il propose dans le Sermon sur la montagne un enseignement du « non-souci » ou du « pas de souci ». Mais attention ! Il ne prône pas l’imprévoyance et l’imprudence, l’oisiveté et la paresse.

Dans le contexte immédiat de ce passage, il est question de soumission à deux maîtres : Dieu et Mammon (Matthieu 6.24). Le croyant a le choix entre deux maîtres : il peut se soumettre à l’un comme à l’autre, soit avec un certain effort, ou alors en s’arrangeant, sans trop de difficultés, dans une démarche de complaisance et de compromis. Mammon : c’est la richesse et toute la sécurité matérielle que cela présuppose.

Pour bien comprendre ce passage, il faut prendre pour fondement une vision de Dieu, qui est non seulement le Créateur mais aussi le Père.

Dans un monde sans raison et sans but, on peut se faire du souci pour exister. Le contraire est aussi vrai. Si ce monde est là par hasard, alors rien n’a de sens : « Mangeons et buvons car demain nous mourrons. »

Vivre sans souci en cherchant d’abord le royaume et la justice de Dieu signifie que cela est incompatible avec la voie contraignante et obsédante. La confiance en Dieu ne présuppose pas l’exemption de la nécessité de gagner sa vie. Nous ne sommes pas dispensés d’agir de manière responsable.

La priorité de l’espérance chrétienne et la recherche du salut sont les valeurs du royaume.

En fin de compte, dit le Christ, se faire du souci n’ajoute rien à la vie mais pourrait, par contre, la raccourcir.

Conseils de lecture :

Le Sermon sur la montagne, John Stott

L’enseignement de Ieschoua de Nazareth, Claude Tresmontant