RESUME des MESSAGES de Bernard et Claudine CASSARD du 20 décembre 2014
NOËL : Paradoxes autour d’une naissance
Introduction :
La naissance d’un enfant est un événement joyeux et plein d’espérance. La naissance de Jésus n’est à première vue pas différente de celle d’un autre enfant. Cependant, dès l’annonce de sa venue, et dès les premiers moments de sa vie, les raisons pour lesquelles il est né et son caractère sont dévoilés par les Ecritures. Nous en avons tiré sept paradoxes sur lesquels nous voulons méditer ce matin.
Le recensement d’un Empire pour la naissance d’un enfant :
Lorsque l’ange annonce à Marie qu’elle va avoir un enfant, elle habite à Nazareth en Galilée alors que, selon la prophétie de Michée, le Messie doit naître à Bethléem en Judée. Ce n’est pas un problème pour Dieu qui est plein de ressources.
L’Empereur Auguste décrète un recensement de toute la terre habitée qui est sous son autorité.
Si bien que Joseph, accompagné de Marie, se rend dans la ville de David, sa ville d’origine, Bethléem, pour se faire enregistrer comme le voulait le décret de recensement, et Jésus, le Messie, naît ainsi à Bethléem.
Un Empereur et son administration ont été mobilisés pour que le Messie naisse à Bethléem, comme Dieu l’avait annoncé par son prophète plusieurs siècles avant cette naissance.
Dissiper un malentendu :
Le prophète avait annoncé qu’on appellerait cet enfant Emmanuel.
Pourquoi ce nouveau-né devait-il porter ce nom ?
La traduction du nom Emmanuel est « Dieu avec nous ».
Pour comprendre la raison pour laquelle il est appelé Emmanuel, il faut revenir au jardin d’Eden. Le serpent avait prétendu que Dieu était contre nous. Adam et Eve avaient cru à ce mensonge. Depuis, tout l’effort de Dieu a eu pour but de démentir cette contre-vérité.
Cette nuit-là à Bethléem, Dieu était présent en personne dans ce nouveau-né pour dire au monde : je ne suis pas contre vous mais je suis avec vous.
De sa naissance à sa résurrection, en passant par la croix, Jésus nous dit : Je suis Emmanuel. Dieu est avec nous, il est avec vous et pour toujours.
Pour clore son évangile, Matthieu nous rappelle que Jésus s’appelle toujours Emmanuel en citant cette parole de Jésus : « Quant à moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Le Dieu Tout-Puissant dépendant d’une femme :
Dieu avait pris cet engagement : La postérité de la femme remportera la victoire sur le serpent et sur le mal. (Genèse 3.15)
Il avait juré à Abraham que toutes les nations de la terre se béniront par sa descendance. (Genèse 22.16, 18)
Pour honorer sa promesse et son serment, Dieu devait choisir une femme parmi les descendants de David à qui il avait fait le serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône. (Actes 2.30)
Cette femme devait avoir un caractère qui ressemble à celui de Dieu. Il fallait qu’elle comprenne la glorieuse mission qui lui était confiée afin que Dieu puisse placer toute sa confiance en elle.
Marie fut choisie parce que son cœur était rempli d’humilité devant le Seigneur. Elle était de condition modeste. Elle n’était pas orgueilleuse. Voici ce qu’elle déclare : Dieu « a porté les regards sur l’abaissement de son esclave » (Luc 1.48) en parlant d’elle-même.
Marie a compris que la grâce qui lui a été faite permettait à Dieu de manifester sa compassion à Abraham et à sa descendance comme il s’y était engagé. (Luc 1.54, 55)
L’humilité et la gloire :
Lorsque Marie présenta son premier-né au temple, Joseph et Marie n’ont pas pu offrir un agneau comme le demandait la loi de Moïse (Luc 2.24 ; Lévitique 12.1-8), ce qui démontre leur manque de moyens.
Pour son entrée dans notre monde qu’il veut conquérir, non seulement le roi de gloire choisit une famille pauvre pour naître, mais en plus il accepte, pour son premier lieu d’accueil, une mangeoire, faisant preuve d’une humilité déconcertante et d’un abaissement inattendu.
Cette humble crèche est une démonstration de la gloire de Dieu, car en présentant aux bergers ce nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire, les anges louèrent Dieu en disant : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir ! » (Luc 2.14)
Dès sa venue sur cette terre, notre Seigneur voulait montrer les valeurs qui régissent son royaume. Il dévoilait son véritable caractère pour être le modèle à imiter par ceux qui veulent le rejoindre pour l’éternité.
Entre la vie et la mort :
L’ange avait dit à Marie : « Tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus » (Luc 1.31) ce qui signifie « Yahvé sauve ». A Joseph, l’ange avait expliqué la raison de ce choix « car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Matthieu 1.21)
Apeurés par les flots et les vents pendant la tempête, les disciples s’étaient écriés : « Sauve-nous, nous périssons. » (Matthieu 8.25) Sauver, c’est délivrer de la mort !
« [La femme atteinte d’une perte de sang] disait : Si je touche ne serait-ce que ses vêtements, je serai sauvée. » (Marc 5.28) Sauver, c’est être guéri de la maladie !
Paul écrit aux Ephésiens : « Mais Dieu est riche de compassion et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts du fait de nos fautes, il nous a rendus vivants avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés. » Ephésiens 2.5 Etre sauvé, c’est passer de la mort à la vie !
Jésus est la vie. Il est venu du ciel pour donner la vie à tous ceux qui voulaient être délivrés de la mort et de la maladie du péché.
Pourtant, Jésus a été condamné à mort par Hérode dès le début de sa vie sur terre. Dieu ayant déjoué ses plans, c’est finalement Pilate qui signa son décret de mort.
Mais la puissance de vie divine lui permit de triompher de la mort pour que tous ceux qui croient en lui, reçoivent la vie éternelle.
La mort pour atteindre la gloire :
L’ange avait dit à Marie qu’elle sera enceinte, que son enfant sera appelé « Fils de Dieu » il sera roi, sur le trône de David (Luc 1.32, 33, 35).
Ces deux titres donnés à l’enfant pouvaient laisser envisager qu’il aurait un avenir glorieux.
Or, c’est parce qu’il a dit qu’il est le Fils de Dieu qu’il a été condamné à mort (Matthieu 26.63-66) et finalement, le motif retenu pour sa condamnation à mort, cloué sur la croix, a été « roi des Juifs ».
Jésus lui-même a expliqué que sa glorification devait passer par sa mort et sa résurrection afin qu’il puisse donner la vie : « Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue [Il s’agit de l’heure de son élévation sur la croix]. Glorifie ton Fils, pour que le Fils te glorifie, et que, comme tu lui as donné pouvoir sur tous, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. » (Jean 17.1, 2)
Dieu est si grand qu’il peut être en chacun de nous :
Lorsque Salomon fit la dédicace du temple qu’il venait de construire à Jérusalem, il fit une longue prière dans laquelle il dit : « Mais quoi ! Dieu habiterait-il véritablement avec l’être humain sur la terre ? Voici que les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que j’ai bâtie ! » (2 Chroniques 6.18)
Et pourtant, ce Dieu si grand est venu habiter pleinement dans ce petit enfant : « Car c’est en lui [Christ] qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » (Colossien 2.9)
Lorsque nous considérons ce prodige opéré par Dieu dans la personne de Jésus, nous comprenons qu’il est possible pour lui de réaliser la promesse que Jésus a faite :
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean 14.23)