RESUME de la PREDICATION du pasteur Bernard SAUVAGNAT du 2 décembre 2017
L’espoir du Père – Histoire des mauvais vignerons
Texte biblique : Matthieu 21.33-46
Jésus racontait des histoires qu’il inventait, mais qui étaient faciles à comprendre pour ses auditeurs. L’histoire des vignerons homicides se déroule dans un contexte qui leur est familier : la vigne est une culture très fréquente dans leur pays. Les propriétaires de vignes étrangers sont nombreux en Galilée. Les vignerons sont des ouvriers agricoles avec qui le propriétaire doit partager une partie de la récolte. Et puisque la terre appartient à celui qui la met en valeur, si un propriétaire meurt et n’a pas d’héritier son domaine appartient à ses employés s’ils continuent à le cultiver.
Le verset 33 est une citation d’un passage du livre d’Esaïe qui explique comment Dieu a choisi le peuple d’Israël, a pris soin de lui, mais a été très déçu par son comportement.
Les auditeurs de Jésus qui fréquentent les synagogues savent qu’il s’agit d’une histoire entre Dieu et le peuple élu.
Mais Jésus ajoute à son récit les vignerons à qui la vigne est confiée. Ceux-ci ont une importante responsabilité : apporter à cette vigne tous les soins nécessaires à la production de fruits abondants de qualité.
Cependant, cette histoire ne concerne pas la qualité de leur travail, mais leur refus de rendre au propriétaire la part de la récolte qui lui revient. Ce refus est réitéré chaque fois que des serviteurs sont envoyés. Le propriétaire tente une dernière fois en envoyant son fils, que Marc et Luc qualifient de bien-aimé.
Si les vignerons ont imaginé que le propriétaire était mort, alors en se débarrassant de l’héritier ils deviendraient propriétaires de cette vigne.
Mais le plus intéressant dans cette histoire c’est que Jésus est en train d’annoncer qu’il va mourir. Dans cette prédiction il fait des responsables religieux d’Israël les responsables de sa mort.
Mais, plus encore, en livrant cette réflexion de son père qui l’envoie : « Ils auront du respect pour mon fils », il indique que Dieu n’a pas voulu la mort de son Fils, mais au contraire, il a espéré que ses compatriotes le traiteraient avec respect.
Voilà une image de Dieu à laquelle il vaut la peine de réfléchir.