RESUME de la PREDICATION de Fabien PALMIER du 18 juillet 2015

 

Citations bibliques dans la Nouvelle Bible Segond

Titre : L’épée dans la Bible

 

Le 26 juin 2015, 38 personnes ont été massacrées à l’arme à feu sur une plage en Tunisie par un individu ayant tué au nom de son Dieu. Mais était-ce vraiment la volonté de Dieu ?

Augustin d’Hippone (Saint-Augustin) a introduit la notion de guerre juste. Dans la Bible, l’épée, un des symboles de la violence, est citée plus de 400 fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Certaines paroles du Christ peuvent prêter à confusion : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. » (Matthieu 10.34) Cependant, Jésus a passé sa vie à guérir, à proclamer l’amour, jusqu’à l’amour de ses ennemis (Matthieu 5.45) Il s’est laissé arrêter et crucifier sans résistance.

L’apôtre Paul nous invite au respect des autorités. (Romains 13.1) Le sixième commandement édicte : « Tu ne commettras pas de meurtre ». (Exode 20.13)

Quel est donc le sens de l’épée dans la Bible ?

La Bible présente l’épée dans trois contextes :

L’épée de la violence

L’épée de la violence est très présente dans l’Ancien Testament. Dans le livre de l’Exode par exemple, en dépit des mises en garde de Dieu, l’armée égyptienne s’est détruite en poursuivant le peuple d’Israël. Dieu s’est servi de son peuple pour faire éclater sa gloire et montrer qu’en lui, tous les peuples participent à sa grâce.

Comme nous le rappelle la deuxième épître de Paul aux Corinthiens au chapitre 3, il faut lire l’Ancien Testament à la lumière du Christ, car sans lui sa signification demeure voilée.

La violence est en nous (nos paroles ou regards durs…) : « Tel, qui bavarde à la légère, blesse comme une épée […]. » (Proverbes 12.18) Quand nous sommes victimes de la violence, il nous arrive parfois de prendre l’épée pour répondre au mal par le mal. Mais Jésus dit : « Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » (Luc 10.3)

Lorsque les apôtres utilisent l’épée de la violence, Jésus guérit immédiatement celui qui vient l’arrêter. (Matthieu 26.51 et Luc 22.50-51)

L’épée du jugement

« C’est par le feu que le Seigneur entre en jugement, c’est par son épée qu’il entre en jugement avec tous ; nombreuses sont les victimes du Seigneur. » (Esaïe 66.16)

A la fin du temps de grâce (Apocalypse 22.11), la justice et l’amour vont s’accorder, car la patience de Dieu sera allée jusqu’au bout. Dieu exercera son jugement, qui concerne chacun et vise à protéger le peuple de Dieu.

« En ce jour, le Seigneur fera rendre des comptes, avec son épée acérée, grande et puissante, à Léviathan, le serpent fuyard, à Léviathan, le serpent tortueux, et il tuera le dragon qui est dans la mer. » (Esaïe 27.1)

L’épée acérée et tranchante sert à séparer, différencier, faire un choix (séparation du bien et du mal, annonce d’une rupture définitive d’avec ceux qui n’ont pas fait le bon choix).

Le jugement de Dieu, c’est la fin du mal.

L’épée de la Parole

Au jardin d’Eden, le chemin de l’arbre de vie est gardé par des chérubins avec une épée flamboyante. (Genèse 3.24)

Nous avons besoin de la Parole pour nous séparer du mal qui est en nous. Jésus est présenté comme étant la Parole. Il reviendra pour la victoire, qui donnera la paix définitive. L’ennemi est notre propre péché.

L’épée de la Parole permet de nous séparer du mal de l’intérieur : « Car la Parole de Dieu est vivante, agissante, plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur. » (Hébreux 4.12)

L’épée de la Parole n’est pas dirigée vers les autres, mais sur nous-mêmes.

Il faut laisser Dieu travailler en nous pour nous purifier. Nous sommes des diamants bruts que la Parole de la Bible va tailler, façonner, afin de laisser passer la lumière et briller.