RESUME de la PREDICATION du pasteur Emil LAZAR du 11 mai 2019
On représente souvent Jésus avec un visage doux, mais dans les évangiles, on trouve un Jésus provocateur avec les pharisiens, les sadducéens, les hérodiens et même avec sa propre famille et ses collaborateurs.
Jésus nous provoque toujours aujourd’hui quand nous lisons les paraboles.
Exemple de la parabole qui se trouve dans Luc 16.1 à 9 : L’économe infidèle.
Prenons le contexte de l’époque :
Il y avait le rouleau de la guerre, et il y avait dans ce rouleau une prophétie qui disait qu’à la fin des temps, il y aura une guerre spirituelle entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres. Après plusieurs phases de guerre, la dernière sera la phase de division.
Jésus dit à la fin de la parabole :
« Car les enfants de ce siècle sont plus avisés à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. »
La provocation était de taille même pour les disciples. La provocation reste valable pour les Israélites. Nous avons tendance à partager les gens en deux catégories spirituelles :
Ceux qui possèdent la lumière et qui sont dedans ; et les autres, ceux qui sont dehors.
Attention, Jésus dit que les enfants de ce siècle sont plus avisés. Est-ce vrai ?
Jésus dit des paraboles pour ébranler les certitudes.
Le héros en question est malhonnête. Il persécute les employés et dépouille son patron.
Conséquence de sa mauvaise gestion : perte de son travail, son nom est souillé, et la solution que trouve l’économe, c’est de se faire des amis de la dernière heure en volant la richesse de son patron ; et voici le dénouement : le patron loua l’économe infidèle.
Comment comprendre cela ?
Les paraboles de Jésus sont des histoires qui se concentrent sur une seule morale.
Attention, en disant que les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière, il n’y a pas un éloge du vol, mais de la capacité de comprendre les relations interhumaines.
Comment envisager l’excellence morale ?
La discipline personnelle, la construction du moi, la capacité relationnelle, tout ceci est secondaire.
La route, c’est la sanctification par la prière et le jeûne ; mais le revers de cette sanctification est la difficulté d’adaptation sociale.
Prenons l’histoire de cet homme que les gens croyaient sage ; mais ce dernier n’aimait pas les gens. Il décida de se séparer de ce monde en construisant un pilier de 30 mètres où il passa 30 ans de sa vie. Cela s’appelle la sainteté du moi.
Le drame de notre existence est l’individualisme. La solution pour en sortir, c’est trouver du temps pour se perfectionner.
Prenons ce dernier exemple :
Ce jeune homme qui au décès de son père fit beaucoup de bêtises. A 18 ans, il acheta un café et monta un théâtre avec des amis. Il avait du talent. L’acteur était louable mais l’homme avait des problèmes. Il était dans l’excès jusqu’au jour où il a déclenché le projet des Restos du cœur qui a dépassé sa vie. Vous aurez reconnu Coluche.
En 1985, cette organisation avait 5.000 bénévoles et 8.500.000 repas servis.
En 2017, elle comptait 75.000 bénévoles, 2.027 centres d’accueil, 860.000 personnes assistées et 130.000.000 de repas servis.
C’est un enfant de ce siècle.
Tout ce que Dieu nous a donné, nous devons l’investir.