RESUME de la PREDICATION du pasteur Gabriel GOLEA du 27 juin 2015

 

Lecture : Matthieu 28.19-20

Introduction

Récemment, la Fédération France Nord des Eglises adventistes vient d’intégrer de nouvelles Eglises. En effet, sept groupes viennent d’être convertis en Eglises. C’est une grande joie. Il faut remercier le Seigneur pour cela.

Cependant, notre mission ne doit pas s’arrêter pour autant. Nous pourrons peut-être le faire le jour où nous aurons une église à chaque coin de rue.

Il y a parfois des campagnes d’évangélisation qui demandent des investissements importants. Ces investissements ne donnent pas toujours les résultats espérés. Il faut pourtant être capable de gaspiller quand on fait de l’évangélisation. L’évangélisation n’est pas une activité commerciale. Il y aura toujours une perte… Le travail missionnaire, c’est aussi du gaspillage. Il faut semer, sans jamais s’arrêter. Il faut faire confiance au Seigneur et, lorsqu’il reviendra pour la grande moisson, nous risquons alors d’être tous surpris par le travail accompli.

En attendant, ouvriers que nous sommes, nous devons poursuivre notre travail. Notre mission ne doit donc jamais s’arrêter !

C’est une réflexion sur notre mission qui nous est proposée.

Le rôle de l’Eglise

Certains sont capables de réflexions très poussées sur ce sujet, mais restent aussi parfois dans l’abstrait. Mais nous sommes aussi invités à avoir une réflexion très pratique, très concrète. Quelle est notre mission ?

Lorsqu’on se déplace dans la rue, il est facile d’attribuer aux bâtiments une fonction. On sait reconnaître une banque, une boulangerie, une église… Ces institutions, ces bâtiments ont chacun leur rôle bien identifié. Mais posons-nous aussi la question suivante : un garage répare nos véhicules, une boulangerie nous fournit notre pain, nos croissants et nos pains au chocolat, mais une église, que produit-elle ? A quoi sert-elle ?

Une église a bien un rôle. Dans les derniers versets de Matthieu 28, Jésus nous le rappelle : « Allez, faîtes de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voilà, je suis avec vous jusqu’à la fin. ».

Le Maître devait partir

Dans le premier chapitre des Actes, on découvre les premiers disciples de l’ère chrétienne, forcément attristés par le départ de leur Maître. Leur mission ne devient possible que parce que le Maître les a quittés.

« Mais vous allez recevoir une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. ».

Le choix des disciples

Ce livre des Actes, également écrit par Luc, est un livre du récit de la mission des premiers disciples.

Aujourd’hui, on sait ce qu’est le christianisme. Mais, à l’époque les choses sont nettement moins évidentes. Avec la mission que Jésus leur confie, on s’attend à une armée de personnes très volontaires, pleines de qualités, une élite… Mais qui sont ces gens ? Ils sont en réalité simples, des paysans, des pêcheurs…

Jésus aurait pu choisir Nicodème (cf. Jean 3), quelqu’un de très compétent. Il aurait pu choisir le jeune homme riche. Ils auraient pu être le noyau dur de son équipe.

Mais Jésus a préféré choisir ceux qui sont d’accord pour être disciples. Ils l’ont été sans aucun doute physiquement : ils ont toujours été à ses côtés, ils l’ont toujours suivi. Mais l’ont-ils toujours été spirituellement ? Si on se souvient de l’épisode du jardin de Gethsémané, on peut en douter…

Pourtant Jésus a fait chemin avec eux. Ce sont eux qui ont été appelés. Jésus leur a fait cet honneur.

C’est un encouragement extraordinaire : Pour devenir disciples de Jésus, il suffit d’accepter de l’être. Ce qui signifie que chacun d’entre nous peut devenir un disciple de Jésus.

Des disciples qui poursuivent le travail

Ces disciples vont continuer le travail après le départ de Jésus.

Un schéma très précis nous est proposé : D’abord à Jérusalem, dans toute la Judée, dans toute la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.

C’est ce que nous confirme l’Histoire : A la fin du premier siècle, on sait que toute la terre connue de cette époque avait entendu parler du message de Jésus. On dit même que la maison de César en avait entendu parler. Même dans les palais, on parle de la Bonne Nouvelle.

Un schéma interpelant

Ce schéma doit nous interpeler. Il s’agit d’un principe de cercles concentriques. La Bonne Nouvelle n’est pas d’abord apportée à Rome ou aux extrémités de la terre. La Bonne Nouvelle commence là où le Christ a donné sa vie, à Jérusalem.

La Bonne Nouvelle commence là où le Christ est mort et ressuscité. Au pied de la croix commence notre travail missionnaire. Notre mission doit être enracinée en ce sacrifice plein d’amour du Christ.

Nous ne sommes pas tous capables d’être missionnaires dans n’importe quelle contrée du monde. Cela demande une préparation extraordinaire pour aller jusqu’aux extrémités.

Mais il y a un travail à faire avant d’aller jusqu’aux extrémités.

En conservant ce principe des cercles concentriques, il faut peut-être commencer par nous-mêmes. On a parfois beaucoup de choses à dire pour les autres ou au sujet des autres. Par contre, pour se parler à soi-même, les mots manquent souvent. Le premier champ missionnaire, c’est nous.

Cette étape passe par un retour à la source. Il faut aimer profondément notre Sauveur. Jésus ne doit pas être vu comme une solution à tout, mais comme le Sauveur que nous devons aimer par-dessus tout.

Ensuite, il y a notre entourage : Notre famille, nos proches, notre Eglise. Là aussi pour aborder ces personnes, nous avons besoin de fixer les yeux vers notre Seigneur. Il faut faire preuve de beaucoup d’humilité quand on accède à ce cercle, le plus proche de notre propre personne.

N’oublions pas en particulier les enfants de nos Eglises. C’est un don précieux que nous avons. Il faut garder ce don et nous sommes appelés à tout faire pour qu’ils restent fidèles à l’Eglise. C’est un champ missionnaire qui est également essentiel.

Vient enfin le cercle des extrémités de la terre. De quoi s’agit-il en réalité ? Ce sont tous ceux que Jésus met sur notre chemin : Les personnes rencontrées en allant à l’école, au travail, dans n’importe quelles circonstances, qu’elles soient positives ou parfois plus difficiles.

Même si le contact peut parfois être restreint ou limité, il ne faut jamais avoir peur et se laisser convaincre par la puissance de l’Esprit saint.

Conclusion

L’Evangile touche les gens. Ne soyons pas limités dans notre vision. Même lorsque nous considérons que des personnes, selon nous, sont perdues d’avance, qu’il n’y a pas d’intérêt à faire ne serait-ce qu’un effort, il nous faut répondre à l’appel de la mission de notre Seigneur bien-aimé. D’abord à Jérusalem, en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.

Seigneur, aide-nous à être des outils pour ton royaume. Aide-nous à être de bons disciples, qui commencent leur travail missionnaire, ici, par nous-mêmes, en nous centrant d’abord sur le sacrifice du Christ, puis en nous éloignant peu à peu, par cercles concentriques, jusque-là où le Seigneur nous appelle.