RESUME de la PREDICATION de Jean-Paul LIBER du 8 août 2015
Après la lecture des textes qui se trouvent dans 2 Rois 6.18-23 et Proverbes 25.21, Jean-Paul Liber entreprend de nous parler d’Elisée, le prophète des miracles, mettant en parallèle la puissance grandissante du message prophétique transmis d’un prophète précurseur, Elie, à un successeur, Elisée, jusqu’au Messie, Jésus, en passant par Jean-Baptiste. (Voir les textes dans 2 Rois 2.14, Matthieu 11.14, Malachie 4.5, 2 Rois 2.9-10 et Jean 3.30)
Dans 2 Rois 2.8-10, nous lisons qu’Elisée demande à Elie qu’il lui accorde une double portion de son esprit, demande qui lui sera accordée sous la condition qu’il voie son maître monter au ciel.
Mis à part Moïse et Jésus, Elisée est probablement le prophète qui a, à son actif, le plus grand nombre de miracles, mais il n’a pas apporté de changement fondamental sur le plan religieux au sein de son peuple, contrairement à Moïse, à Jésus ou même à son prédécesseur, le prophète Elie.
Il est bon, précise Jean-Paul, de faire la différence entre « miracle » et « providence ».
Miracle = intervention divine qui échappe aux lois naturelles.
Providence = œuvre qui s’effectue dans le cadre de ces lois.
De nombreux miracles accomplis par Jésus font écho à ceux pratiqués par Elisée. (Elisée signifie : Dieu est salut)
. C’est le cas avec le premier miracle de Jésus à Cana (Jean 2) et le miracle de la veuve qui n’avait qu’un vase d’huile et des dettes. Elisée l’envoie chercher des vases vides qui seront remplis d’huile (2 Rois 4.1-7) ; et avec la multiplication des pains (2 Rois 4.42 à 44 ; Matthieu 14.19-21 et 15. 36-38).
. C’est le cas de Jésus qui guérit les lépreux (Luc 17.11 à 19) et d’Elisée qui conseille à Naaman de se laver 7 fois dans le Jourdain pour guérir de la lèpre (2 Rois 5.10-14).
. C’est le cas aussi de Jésus qui marche sur l’eau et d’Elisée qui fait surnager un fer de hache (2 Rois 6.1-7), défiant ainsi les lois de la pesanteur.
On peut même établir un parallélisme post mortem entre Jésus et Elisée : un homme mort en contact avec les os d’Elisée, reprend vie (2 Rois 13.21) et la mort de Jésus sur la croix donne la vie à tous ceux qui se confient en lui (Jean 11.25-26).
Si la majorité des prophètes ont annoncé la venue du Messie, Elisée, lui, a appliqué la loi de Jésus : « Si ton ennemi a soif, a faim, donne-lui à boire, à manger… » (Proverbes 25.21).
Lors de sa rencontre avec les émissaires du roi d’Assyrie, alors que le roi d’Israël voulait leur ôter la vie, le prophète l’en empêcha. En traitant l’opposant avec bonté, il se peut que nous fassions fondre sa dureté (comme les charbons ardents font fondre le métal) et fassions ressortir ses qualités (2 Rois 6.23).
Elisée est le premier prophète ayant appliqué à grande échelle le commandement d’aimer son ennemi.
Faire preuve d’amour, c’est résister à l’envie de rendre le mal pour le mal (Romains 12.17-21) et engager ainsi les autres à devenir les adorateurs du Dieu vivant.
« Vous avez appris qu’il a été dit : tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi, mais moi je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent…» (Matthieu 5.43-48)