RESUME de la PREDICATION du pasteur Karl JOHNSON du 2 juin 2018
Le Dieu des perdus et des perdants
Luc 15.8-10
Dieu s’intéresse-t-il à nous ? Histoire de la pièce retrouvée.
Les paraboles de Luc 15 sont les plus illustres des Évangiles. Très connues, trop connues, elles peuvent finalement être méconnues. Un bon repas pris trop souvent devient fade…
La parabole de la drachme, en sandwich entre les deux autres, est souvent envisagée comme une répétition de la parabole de la brebis. On se trompe quand on pense que ces paraboles sont axées sur les choses perdues. Non ! Ces paraboles nous parlent de Dieu, un Dieu berger, un Dieu père et aussi un Dieu femme.
Le Dieu de la Bible transcende les genres. Tout en étant père, il est animé par des sentiments féminins spécifiques. Il est « ménagère » dans la parabole, mère-poule dans un verset où Jésus, au sujet de Jérusalem et selon Esaïe, n’oublie pas, comme une mère qui allaite et qui gémit, qui suffoque, qui étouffe, comme la mère qui enfante (Esaïe 49.15).
Relevons quelques éléments spécifiques de cette parabole :
- A la différence de la brebis et de l’enfant qui se perdent par insouciance ou révolte, la pièce de monnaie, on la perd. Et elle est perdue dans la maison, et non à l’extérieur comme la brebis et l’enfant.
- A la différence de la brebis et de l’enfant, elle n’est pas consciente de son état et n’éprouve rien.
- Sa seule valeur, c’est que la femme y tient, elle compte pour elle.
- A la différence de la brebis et de l’enfant qui peuvent crier et décider de revenir, la drachme ne peut rien. On la retrouve après une recherche minutieuse, à la lampe et au balai.
Ces paraboles sont un coup de fouet et s’adressent à ces pharisiens justes, bien-pensants, exigeants, qui reprochaient à Jésus son attention et sa démarche pour les pécheurs.
Dieu est-il bien le Dieu des petits, des faibles, des pauvres, des perdus, tout en étant celui des riches, bref, de tous ? C’est le Dieu qui fait du « un à un ».
Si la brebis perdue représente le pécheur égaré et le fils prodigue le pécheur révolté, la drachme perdue, par contre, représente le pécheur indifférent, sans Dieu, sans Christ, et étranger à la vie divine, bref, le sécularisé d’aujourd’hui.
Bibliographies sélectives :
- Les paraboles, E.G. White, Editions Vie & Santé
- Les paraboles, Alphonse Maillot, Editions Vida
- Les paraboles, Joachim Jérémias