RESUME de la PREDICATION du pasteur Gilles GEORGES du 21 février 2015
L’adoration, thème central pour ceux qui placent leur confiance en un Dieu unique.
Romains 12.1
Romains 1.25 : L’apôtre Paul parle de tout ce que Dieu va réprouver chez ces habitants de la terre qui ont changé l’objet de l’adoration.
Dans l’Eglise adventiste, nous utilisons le mot « liturgie ». Elle donne des formes à l’action de l’adoration. Quelque ingrédient que nous allons mettre pour composer notre liturgie, elle a un seul et unique but : adorer Dieu.
Nous avons plusieurs manières de vivre cette adoration :
Dans le passage de Luc 1.8-17, Zacharie apporte l’offrande du parfum dans le temple avec une attitude de révérence (debout à côté de l’autel des parfums). La traduction du verbe « adorer » vient d’un mot hébreu qui a la même racine que le mot « chien » et dont la signification est l’acte de se prosterner comme le chien le fait devant son maître (soumission, joie).
L’adoration est la joie de la rencontre avec le Dieu suprême créateur de toutes choses.
Tout le livre de l’Apocalypse va employer abondamment ce terme qui est traduit par « adorer ». Dans le chapitre 22, les anges refusent cet hommage de l’adoration. Dans le dialogue qu’il y a entre Jean et l’ange, celui-ci dit à Jean qu’il ne doit pas l’adorer (verset 9).
Apocalypse 4.10 – 5.14 – 7.11 : Dieu est sur son trône entouré d’une multitude de personnages. Les sages, les 24 vieillards, se prosternent devant lui et l’adorent.
En opposition au culte d’adoration, la Bible nous parle d’un culte idolâtre que nous retrouvons dans un bon nombre de religions, symbolisé par un dragon qui a détourné à son propre profit ce qui revenait à Dieu le créateur. Ce dragon, également créature de Dieu, s’est dévoyé et s’est opposé à Dieu jusqu’à le défier dans le ciel et sur la terre.
Le mot « adorer » est employé dans le langage populaire dans le sens d’aimer quelque chose de manière exceptionnelle. On adore la richesse, le pouvoir, des personnes (publicité de parfum Dior « J’adore ») et il y a dans l’esprit de nos contemporains une confusion sur l’objet de l’adoration.
Dans la Bible, le Temple lui-même ne peut pas être un objet d’adoration.
Jean 4.20-24 : Les Juifs et les Samaritains avaient chacun un lieu d’adoration. Toutes les luttes et les guerres du peuple d’Israël étaient dans le but de protéger et faire vivre le Temple, lieu où se manifestaient la gloire et la puissance de Dieu. Ces peuples issus du judaïsme se sont séparés pour des questions de doctrine et ils avaient chacun leur Temple. Jésus vient là pour faire réfléchir ses adorateurs, pour leur faire réaliser qu’ils avaient dévoyé ce que Dieu voulait, un lieu de rendez-vous et de rencontre (et non de pierre, de marbre, d’or etc.).
Dieu veut que nous l’adorions en esprit et en vérité. Le lieu quel qu’il soit est saint lorsque nous invoquons la présence de Dieu. Dans la liturgie, le premier acte que nous faisons n’est pas banal, nous invoquons la présence des trois personnes de la divinité et c’est cette rencontre que Dieu souhaite.
En regardant les religions différentes dans le monde, nous observons que certains adorent le vendredi, d’autres le samedi, d’autres le dimanche, d’autres tout le temps, à tout moment sans jour particulier.
Y a-t-il un jour particulier ? Dieu en parle dès le début de la création :
Genèse 2.1-3 : Dieu n’avait pas besoin de repos mais les humains, oui. Et il crée ce jour pour rencontrer ceux qu’il a créés. Nous nous rencontrons le samedi matin car Dieu a béni ce jour. Nous, êtres humains, avons besoin de la bénédiction de Dieu et parce que nous voulons respecter l’ordre des choses qu’il a mis en place.
Comment adorer, quelle est la posture du corps ? Certaines religions pratiquent la prosternation comme l’hindouisme, l’islam, le catholicisme où, pendant la cérémonie d’ordination des prêtres, ceux-ci sont allongés par terre, debout dans le Temple comme Zacharie, à genoux comme le pratiquent les chrétiens et les juifs, et la Bible mentionne les trois positions.
Ellen G. White nous dit : « Il n’est pas toujours nécessaire de se mettre à genoux pour prier, mais prenons l’habitude de parler au Sauveur ». C’est le dialogue qui est important.
Souvent les religions sont tombées dans le piège de mélanger différents domaines d’adoration et parfois également de mélanger le spirituel et le matériel.
Protestantisme : Luther ne commente pas le terme de l’adoration sauf en ce qui concerne l’adoration de l’argent.
Israël : Episode du veau d’or où les israélites lassés de l’absence de Moïse construisent un dieu en or.
Exemple du billet de un dollar où est imprimé « In God we trust ». Mélange de témoignage de notre foi en Dieu et de notre envie de posséder de l’argent, car l’argent a toujours été symbole de sécurité et de puissance.
Est-ce que nous considérons l’argent comme un moyen nécessaire à l’humanité ou bien en avons-nous fait notre Dieu ? Où en sommes-nous avec ce rapport ?
Comment adorer dans notre vie quotidienne ? Par la Bible nous savons que toutes choses seront détruites à la fin, mais cela ne nous autorise pas à vivre n’importe comment dans ce monde car ce ne serait pas adorer Dieu et le reconnaitre comme créateur.
Notre Eglise a créé le Geoscience Research Institute qui montre son attachement à la nature. Il y a des pays qui se réveillent, comme l’Espagne qui est probablement le pays où l’on emploie le plus de pesticides et qui édite depuis quelques années la revue « Naturalia » qui attire l’attention sur ce problème.
Notre comportement d’adorateurs de Dieu dans ce monde va de pair avec le respect de la création et de son auteur. Nous devons instruire nos enfants dans le respect du sabbat et dans le respect de cette création. Nous dépassons là la sphère du religieux que nous croyions acquise. La profession de nos enfants sera-t-elle de celles qui contribuent à sauver l’environnement ? Savons-nous nous impliquer auprès des élus locaux qui défendent le respect de la nature ?
Adorer le Dieu créateur va infiniment plus loin dans notre vie quotidienne que simplement la posture du corps au moment de la prière. Que le Seigneur nous inspire, qu’il fasse de nous des créatures plus responsables, plus conséquentes dans notre vie et dans notre comportement, car adorer Dieu se fait à tout moment, pas uniquement au travers de nos postures et de nos paroles, mais aussi au travers de nos actes.
Nous ne devons pas être les associés de ceux qui détruisent mais de ceux qui protègent l’héritage.