Résumé de la prédication du pasteur J.J. CHAFOGRACK

15 novembre 2014

Jean 6.32-35 : « Jésus répondit : C’est moi qui suis le pain qui donne la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, celui qui croit  en moi n’aura plus jamais soif. »

Aujourd’hui est un jour spécial car nous sommes invités à participer à la table du Seigneur.

Outre le baptême, Jésus institua la Sainte Cène, prélude du repas des noces de l’Agneau.

Il nous invite à vivre ensemble autour du vin, autour du pain, un service très particulier.

Que représente le pain ? Pourquoi le pain ?

Prendre, manger, faire corps avec le pain.

Le pain était une denrée très importante au temps du peuple d’Israël.

Au fil du temps, le mot désignait non seulement le pain, mais la nourriture en général.

Le pain est devenu un élément avec lequel on faisait un don ou du troc, c’était une valeur.

On pouvait acheter quelque chose avec du pain.

Le pain était un élément de la préoccupation quotidienne de toutes les familles israélites. La mère de famille se préoccupait de chercher le grain qui servait chaque jour à produire la farine. Elle fabriquait et faisait cuire le pain dans un four fait de pierres chaudes.

Le pauvre utilisait l’orge, le riche, le froment.

Le pain était la nourriture essentielle du soldat et du prisonnier.

Pour beaucoup, une fois le pain acquis, la nourriture était censée être complète.

Le pain est devenu si important dans le rituel familial qu’on le retrouve de plus en plus dans la liturgie du culte du peuple d’Israël.

Cela commence avec la manne, c’est-à-dire le pain venu du ciel.

On retrouve ce pain, symbole de vie, dans le sanctuaire, dans le Lieu Saint : deux piles de six pains qui étaient changés sabbat après sabbat.

Le peuple d’Israël offrait non seulement des animaux, mais aussi du pain en sacrifice.

Le pain est ce dont je vis.

On trouve dans l’Ancien Testament beaucoup de références qui ont expliqué des situations et des comportements à l’aide du pain :

  • Proverbes 17.1 : Mieux vaut un morceau de pain sec, avec la paix…
  • Proverbes 4.17 : C’est le pain de la méchanceté qu’il mange…
  • Proverbes 20.17 : Le pain du mensonge est doux à l’homme…
  • Proverbes 9.17 : Le pain du mystère est agréable !

Le pain désignait la manière de vivre. Il constituait la vision des choses, l’être tout entier.

Le pain est considéré comme un don, un don reçu de Dieu : il représente la sagesse, l’intelligence, l’alliance, la paix, le royaume de Dieu. Et dans Jean 6, nous lisons qu’il représente la vie, la vie rendue à l’homme par Dieu en Jésus-Christ.

Lorsque nous sommes invités à participer à ce temps de Sainte Cène, à manger le pain, emblème du corps du Christ, nous sommes invités à un acte fort, parce qu’il engage.

Jésus l’expliquait ainsi : si vous ne mangez de ce pain qui représente ma chair, vous ne pouvez entrer dans mon royaume.

Les disciples réagissent en disant : Ce langage est dur ; qui peut entendre ces paroles ?

L’acte auquel nous sommes conviés nous engage totalement. Il nous appelle ainsi à faire de notre corps le lieu où Christ lui-même est appelé à vivre et à résider. Il nous invite à lui faire toute la place, à lui donner une entière priorité à chaque instant de notre existence.

Chaque fois que je mange ce pain, Jésus-Christ va rentrer au-dedans de moi.

Comme la mère de famille qui faisait le pain, notre préoccupation de chaque jour doit être de rechercher Christ. Ainsi nous pouvons dire : Je veux faire du Christ le centre de mon existence, je veux que tu sois en moi, je le veux par toi, pour toi, en toi.

Alors qu’aujourd’hui nous sommes conviés à ce temps de Cène, c’est le moment et l’occasion de nous reconsacrer à Christ.

Depuis notre baptême, il y a eu des moments où nous étions éloignés de Dieu, et d’autres où nous étions plus près. Nous voulons redire aujourd’hui : Je te veux comme mon Sauveur, je te veux dans ma vie, et sois au cœur de mon existence.

Nous sommes invités à vivre ce repas dans un esprit de prière et nous voulons signifier à Christ que nous l’acceptons comme notre Sauveur personnel.

Nous sommes invités à faire ce choix. Que notre participation à la Cène ait du sens non pas du point de vue global et intellectuel, une adhésion cognitive que la Bible enseigne, mais une adhésion du cœur pour dire à Christ : Je te veux en moi. Et manger de ce pain signifie t’inviter à être en moi pour faire partie de mon corps ; que chaque souffle de vie le soit pour toi, par toi et en toi.