RESUME de la PREDICATION du pasteur Karl JOHNSON du 27 janvier 2018
Texte de référence : Marc 4.1-14
Thème : La Sainte Cène
Toutes les cultures sont marquées par les rites, même nos vies sont marquées par des rites du savoir-vivre.
Dans un rite on trouve quatre éléments essentiels :
- Une histoire, le rappel des évènements marquants
- Est accompli en communauté
- Obéit à une périodicité, se réfère à des dates
- Les formes, les gestes, les objets, les paroles programmées
Ces quatre éléments sont présents dans la Sainte Cène.
Jésus par la Sainte Cène apporte une autre dimension, un renouvellement de l’alliance.
Mais quel est l’impact de ce rituel de la Sainte Cène ?
Dans le texte biblique, la Sainte Cène s’inscrit dans le cadre d’un repas quotidien, amical et convivial. Le Christ veut faire comprendre que tout comme ce repas qui se passe dans un cadre habituel, de même la religion s’inscrit dans la vie quotidienne, elle n’est pas une affaire détachée de la vie. Il n’y a donc pas une vie de l’Eglise différente de la vie quotidienne.
Trois aspects dans la Sainte Cène :
1/ le lavement des pieds
C’est une pratique connue à l’époque de Jésus, mais la nouveauté, la dimension nouvelle dans ce texte, c’est que Jésus, l’hôte, lave les pieds de ses disciples. Toutes les Eglises qui pratiquent des rites mettent en évidence la hiérarchisation. Or, dans ce texte Jésus casse toutes notions hiérarchiques du point de vue religieux. Il dit clairement qu’il n’y a ni juif, ni grec, ni homme, ni femme, tous sacerdocent devant Dieu.
La Sainte Cène est l’expression d’un moment de communion, d’union avec Dieu, le Christ et les autres, où le seul élément commun est la grâce de Dieu offerte à tous.
2/ la trahison de Judas
Jésus en trempant le pain dans la sauce et en le tendant à Judas lui fait honneur, lui manifeste de la reconnaissance, veut lui faire comprendre la bonté de sa grâce et lui donner l’occasion de revenir sur sa décision de le livrer. En réponse à ce geste d’honneur, d’amour, de convivialité et de bonté, Judas manifeste sa trahison par un baiser qui est un geste d’amour par excellence. Il n’a pas su saisir le dernier appel de la grâce.
3/ le partage du vin et du pain
- Le pain fait de froment, d’eau et de sel est présent à tous les repas. Ce n’est pas un simple accompagnement des autres plats, mais le repas central, celui qui remplit.
Quelle est donc la nourriture qui remplit votre vie ?
Ressentons-nous comme les disciples que Jésus est pour nous la Parole de la vie, celui qui est capable de remplir notre vie ?
Le vin dont plus de 500 textes bibliques font référence et pour lequel le psalmiste dit qu’il réjouit le cœur de Dieu et rend gai.
Mais comment comprendre ce cérémoniel du partage du vin ?
Ce cérémoniel fait mémoire des évènements futurs difficiles, la crucifixion et la résurrection. Le Christ veut que l’on se souvienne non pas de ses douleurs, mais de la joie, du bonheur et de la grâce qui découlent de la croix.
Notre vie chrétienne ne se limite pas à un jour, elle est quotidienne (cf récit sur la manne), car Christ est venu pour nous donner la vie en abondance (cf la multiplication des pains).
Plusieurs textes bibliques font référence au pain et au vin. L’évangile de Jean, au chapitre 2, parle des noces de Cana, au chapitre 6, du pain de vie, et l’évangile de Matthieu, au chapitre 9, des outres qui se brisent.
L’apôtre Paul nous dit : « Soyez transformés, que vous soyez un vin nouveau, quelque chose de meilleur ».
Suis-je de jour en jour meilleur ? C’est la question que nous devons nous poser aujourd’hui.
Dans quelle mesure notre christianisme est un vin qui brise nos préjugés ? Sommes-nous prêts à être transformés pour être des êtres toujours renouvelés ?
La communion est bien plus qu’un sacrement ou un symbole, c’est un échange, un partage de la grâce qui correspond aux besoins de la personne qui vient sincèrement communier.
Dans cet instant particulier de communion, Dieu rend visite et apporte quelque chose de plus.
Que Dieu nous bénisse.
————–