RESUME de la PREDICATION de Alicia DENTENEER du 15 octobre 2016

 La place de la femme dans la Bible

 En Eden, le premier homme, Ish en hébreux, déclare que l’être tiré de lui s’appellera Ishshah (femme) – Genèse 2.23. Ishshah est la prolongation de Ish et correspond à son féminin.

Dieu dit en Genèse 2.18 que la femme sera une aide : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je vais lui faire une aide qui sera son vis-à-vis ». Le mot utilisé en hébreu signifie aussi assistance ou bien secours. L’objet de la femme est de venir au secours de l’homme, c’est à dire de combler sa solitude. Adam lui donne aussi le nom d’Eve, mère de tous les hommes.

Après avoir péché, Eve subit les conséquences de son choix, mais la Bible ne l’accable pas.

Dans l’Ancien Testament, la femme a de bonnes conditions de vie, ce qui n’est pas le cas dans le Nouveau Testament.

Loin de ce que révèle le livre de la Genèse, Platon et Aristote pensent que la femme est un homme manqué. Les docteurs de la loi ajoutent des lois afin de lutter contre cette idée et protéger la femme, en lui créant par exemple des espaces spéciaux dans les synagogues.

Dans Deutéronome 31.11 et 12, la Bible ne montre pas la même orientation ici donnée par Dieu : « Quand tout Israël viendra pour paraître devant le Seigneur, ton Dieu, au lieu qu’il choisira, tu liras cette loi en présence de tout Israël. Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes et les familles entières, ainsi que les immigrés qui sont dans tes villes, afin qu’ils entendent et qu’ils apprennent, pour qu’ils craignent le Seigneur, votre Dieu, et qu’ils veillent à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. »

Dans le Nouveau Testament, le rôle de la femme est limité à s’occuper de la maison, des enfants. Dans ce contexte, Jésus donne respect, liberté, dignité aux femmes, ainsi que le salut personnel

Alors que Jésus est invité chez un pharisien avec ses disciples et Lazare (Luc 7.36-50, Jean 12.1-8), une femme (Marie de Béthanie) verse sur les pieds de Jésus un flacon de parfum mêlé à ses larmes. Elle essuie ensuite ses pieds, puis les embrasse. Jésus ne lui fait aucun reproche et reprend ceux qui veulent l’accabler. Il lui dit : « […] Ta foi t’a sauvée, va en paix. » En substance, il lui dit qu’elle est libérée.

Dans Luc 21.3 et 4, Jésus manifeste ouvertement le respect qu’il montre à la veuve qui met deux petites pièces en offrande dans le tronc. Il réhabilite la femme aux yeux du monde.

Dans Luc 4.38 et 39, alors que la belle-mère de Simon a une violente fièvre, il se penche sur elle et menace la fièvre. A l’instant, elle se lève et le sert (une femme devait prendre soin de ses invités). Jésus menace les maladies et console les malades. Il sert chacun avant d’être servi, même les femmes.

Jésus va à Naïn et croise une veuve venant de perdre son fils unique. Cette femme a tout perdu, alors Jésus la console : « […] Ne pleure pas ». (Luc 7.13)

Jésus touche le mort et lui dit de se lever. Il le rend à sa mère. (Luc 7.14 et15)

Dans une synagogue où enseigne Jésus, une femme, courbée depuis dix-huit ans, ne voit plus le ciel et les arbres. Elle ne voit plus que ses pieds.

Jésus, qui enseigne à l’avant dans la synagogue, alors que la femme est selon l’usage placée tout derrière, l’interpelle et la fait venir près d’elle. Celle-ci doit passer devant tout le monde, gênée. Arrivée à lui, il lui dit : « Femme, tu es délivrée de ton infirmité ». (Luc 13.10)

Ce faisant, Jésus enfreint de nombreuses lois judaïques (Luc 13.10-16) :

  • Il interrompt la lecture de la Torah
  • Il interpelle une femme
  • La fait se déplacer et venir devant la synagogue
  • La touche en lui imposant les mains
  • La guérit le jour du sabbat

Jésus est l’exemple parfait de l’homme qui honore et accueille les femmes. Il leur rend leur juste place.

A la mort de Jésus, Joseph d’Arimathée le descend de la croix, l’enveloppe dans le linceul et le dépose dans le tombeau (Luc 23.52). Quatre femmes accompagnent Joseph pour voir le sépulcre : Marie de Magdala, Salomé, Jeanne (la femme de l’intendant du roi Hérode) et Marie, mère de Jacques.

Le premier jour de la semaine, elles témoignent de la résurrection de Jésus.

De l’arrestation de Jésus à sa résurrection, les hommes se cachent. Ils ont peur. Les femmes viennent au sépulcre avant et après le sabbat. Elles n’ont pas peur.

A sa résurrection, Jésus fait de ces femmes des missionnaires : elles annoncent aux hommes la vie, la résurrection.

Par son exemple, Jésus demande à chaque homme de respecter et soutenir les femmes afin qu’elles retrouvent leur place dans l’Eglise et dans la société.

Plus d’inégalité mais de l’harmonie dans nos différences, plus d’opposition mais de la symétrie dans notre ressemblance, c’est ce qu’il faut souhaiter à chacun d’entre nous.