RESUME de la PREDICATION du pasteur Jean-Claude NOCANDY du 4 février 2017

 Faire face au défi de la post-vérité

 

Chaque année, des sommités de l’Oxford English Dictionnary revoient les éléments forts de l’année écoulée. 2016 a vu émerger les concepts de post-vérité et de vérité alternative.

La post-vérité se vérifie lorsque les circonstances dans lesquelles des faits se produisent ont moins d’importance que les sentiments qui s’y apposent. Il s’agit en fait de fausses informations avec une intention de tromper, le concept de vérité n’ayant plus qu’une importance marginale. Alors la vérité a-t-elle encore de l’importance ? Sean Spicer, porte-parole du quarante cinquième Président des Etats-Unis Donald Trump, pense que « parfois, nous pouvons être en désaccord avec les faits ». Par exemple, Donald Trump a dit que la pluie s’est arrêtée de tomber lors de son discours d’investiture et Sean Spicer a attesté que l’audience était la plus forte jamais vue pour un discours d’investiture ».

Les faits ont démontré que cela était faux !

Deux domaines dans lesquels la vérité peut être mise à mal sont l’information et la religion. Pour faire passer son idéologie, l’une des correspondantes de la Maison Blanche a présenté des « faits alternatifs », qui sont en fait de fausses informations présentées comme vraies, c’est à dire de l’intox.

Pour ce qui est de la religion, nous entendons parler de « fondamentalisme », caractérisé par une lecture littérale des textes sacrés et refusant la lumière des principes d’interprétation, ainsi que de « traditionalisme », reflétant le refus de faire face à de nouveaux défis.

Dans ce contexte de doute, nous sommes appelés à faire la vérité !

Jean 3.21 : « […] Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu ». Si l’on s’en tient au vocabulaire du Christ, celui-ci laisse pantois ! Il parle de serpent, d’eau, de lumière…

Jésus dit qu’il faut changer de regard et être baptisé pour entrer dans une relation plus profonde avec Dieu, afin de comprendre quelque chose de différent, d’ordre spirituel.

Cet appel nous est lancé : Venez à la lumière pour qu’il soit manifeste que vos œuvres ont été accomplies par le Très-Haut.

C’est en faisant cette vérité que nous viendrons à la lumière.

Alors nous pouvons nous demander :

  • Est-ce que la vérité est toute faite ?
  • Ne nous manque-t-il pas du courage pour faire avancer la vérité ?
  • Comment être un artisan de vérité aujourd’hui ?

L’idée n’est pas simplement de dire la vérité, mais de la faire, c’est à dire de la réaliser, de la vivre. Ainsi l’écrivait Adolphe Gesché : « Faire la vérité. On trouve la formule curieuse, mais on ne la trouve pas curieuse quand on dit que l’artiste doit faire de la beauté, que l’homme doit faire le bien. On a trop peur d’être créateur en matière de vérité ».

Nous sommes appelés à être des poètes, c’est à dire des faiseurs, au sens étymologique de poiëte en grec ancien, qui signifie fabricant, artisan.

Un poète est porteur de joie, de créativité.

Jésus appelle chacun d’entre nous à trouver une ou des voies pour le réaliser, faire la vérité, la manifester, la vivre au quotidien et non pas simplement la dire.

Il est important que nous soyons nous-mêmes des signes de cette vérité du retour de Jésus en brisant certaines attitudes, traditions et en s’ouvrant à d’autres horizons afin de manifester cette vérité.

Jésus est venu pour restaurer nos cœurs, nous fortifier. C’est unis que nous avançons vers ce proche retour.

Dans la Bible, être un poète, c’est aussi être un prophète, c’est faire appel à l’Esprit de Dieu qui vit en nous. Nous devons le dévoiler pour que d’autres découvrent Jésus.

Nous pouvons nous atteler à cette mission sans crainte de ne savoir comment faire, sans inquiétude, car Ephésiens 2.4-10 nous rappelle que « nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions ».

Jésus-Christ est notre grand prêtre. Ce que nous faisons, nous le faisons par ce que nous avons vu et entendu en Jésus-Christ. Nous avons juste besoin d’un cœur vrai, qui prend conscience de ses ténèbres et de son besoin de laisser cette lumière entrer dans sa vie.

Nous sommes appelés à prier pour celles et ceux qui souffrent, sont découragés et n’espèrent plus.

Jésus nous invite à ouvrir nos mains à ceux qui attendent une main tendue pour les relever. C’est pourquoi nous nous réunissons chaque sabbat, afin que ces cœurs puissent s’ouvrir et que nous soyons des poètes pour les autres.

Prions pour que nous apprenions à nous unir pour faire face à ce défi.

Faisons notre route sans tomber dans des pièges et que nous puissions par Jésus amener d’autres à devenir poètes.