RESUME de la PREDICATION du pasteur Pascal RODET du 30 avril 2016

Texte de lecture : 2 Timothée 2.1-7

Quand on s’occupe de la jeunesse, il faut s’attendre à tout ! Aux yeux des plus jeunes, les adultes sont vite des « vieux ». Quand j’avais 17 ans, j’observais mon grand-père de 70 ans qui plantait un pêcher. Pressé d’en savourer les fruits, j’étais déçu de l’entendre me dire qu’il faudrait attendre au moins trois ans avant qu’il porte des fruits et qu’ensuite, les deux premières années, il faudrait couper ses fruits avant maturation ! Après un bref calcul, j’eus l’épouvantable réaction de dire à mon grand-père : « mais tu seras mort avant ! » D’une ouverture d’esprit inouïe, mon grand-père me fit alors cette remarque pleine de sagesse : « Les arbres que je plante, je les plante pour ceux qui viennent après moi, comme l’a fait mon père… ».
Ces paroles de mon grand-père m’ont aidé à comprendre un élément capital de notre vie : l’importance de construire en avant pour les générations futures et de continuer à construire même quand l’âge avance.
La génération X a passé sur seulement quelques décennies et non plus sur plusieurs générations comme les précédentes. J’ai grandi avec le téléphone à cadran, mes enfants vivent avec les smartphones, leurs enfants utiliseront des outils virtuels…
L’important, c’est ce que nous apportons à l’autre. C’est bien ce que Dieu exprime dans Deutéronome 6.4-9, le fameux schéma-Israël, encouragement au dialogue, au partage. Les Juifs l’écrivent sur le linteau des portes, les adventistes le méditent. Mais pour la génération actuelle ça ne suffit pas. Le texte précise « Tu en parleras dans ta maison… », en somme, quand tu vis, que ce qui se passe chez toi soit un enseignement.
La génération actuelle a besoin de savoir « pourquoi » ? Toute génération doit pouvoir enseigner les  autres.
1ère étape : L’enfance est extraordinaire, la vie est belle, on ne s’occupe de rien. A partir de 15 ans, ça se complique, les questions fondamentales apparaissent : Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Quel sens je vais donner à ma vie ? Qu’est-ce que je vais pouvoir apporter ?
2ème étape : L’âge adulte : Qu’est-ce que je fais ? Suis-je productif ? A quoi est-ce que je sers ?
3ème étape : Quand on a vécu la quarantaine, la cinquantaine… La retraite : Dans quoi puis-je m’investir ? Qu’est-ce que je peux laisser avant de partir ?
Chaque personne, à chaque âge, a un rôle à jouer, il est toujours possible d’échanger ses expériences. Où est-ce que j’en suis dans les règles que je mets dans ma famille, dans la société ? Est-ce que je vis dans un cadre strict où j’ai quelquefois du mal à accepter comme par exemple l’habillement… ?

Mais quelque chose reste : le pouvoir de la permission, la permission de se tromper. On ne peut pas grandir si on n’accepte pas ses échecs. Si on a peur de faire des erreurs, on ne fait plus rien !
Cette permission de faire des erreurs est très importante dans les générations actuelles, cette notion est très bien illustrée au travers d’éléments de la vie de Paul. « Avant », il s’appelle Saul, il tue, il pourchasse. « Après », on se méfie de lui : Actes 9.26. Mais arrive Barnabas, celui qui accompagne, celui qui admet les erreurs : Actes 9.27. Et l’épisode va se reproduire : Actes 15.36-41. Barnabas a compris qu’il faut juste accompagner Marc. Paul en prendra conscience plus tard car dans Timothée 4.11 il reconnaît que Marc lui est utile dans le ministère !
Notre vie doit être une vie d’ouverture vers l’autre, une relation privilégiée avec le Seigneur nous y aidera.
Chaque génération vit les trois étapes et si nous ne nous comprenons pas, ce n’est pas parce que nous n’avons pas les mêmes objectifs, mais parce que nous ne commençons pas avec la même « donne ».
Que le Seigneur nous aide à être des hommes et des femmes apportant la grâce du Seigneur.