RESUME de la PREDICATION du 13 février 2016

 Les souvenirs durables

1ère partie – Fabien PALMIER

Cantique des cantiques

Les mariés se souviennent de leurs premières années de mariage où ils ont la certitude de rester toujours ensemble et d’avoir la capacité de protéger leur amour.

Peut-on garder l’intensité des premières années de mariage ? Peut-on garder l’amour ?

On utilise le mot amour dans des contextes assez différents. On l’emploie par exemple pour exprimer une inclination pour quelque chose. Ainsi, on aime son conjoint comme on aime faire la cuisine. Cela pose quelques problèmes.

Comme de nombreux Psaumes célèbrent Dieu, le Cantique des cantiques est un livre qui a pour objet de célébrer l’amour. Dans le chapitre 2 au verset 7, la bien-aimée rappelle qu’il faut attendre que Dieu rende possible de vivre l’amour : “Je vous en adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles, par les biches de la campagne, n’éveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’il le désire.”

Le livre, écrit en hébreu, utilise trois mots pour parler de l’amour. Il y a tout d’abord Raya qui signifie ami ou compagnon. Dans Cantique des cantiques 4.7, ce terme résume l’intensité des sentiments de Salomon pour celle qu’il appelle son amie : “Tu es toute belle, mon amie, en toi, pas de défaut.”

Beaucoup cherchent la femme parfaite. Après des années de quête, on en conclut qu’on l’a trouvée ou qu’elle n’existe pas. Bien que peu de gens aient une apparence physique conforme aux critères de beauté de leur culture, ils constituent néanmoins le bon choix pour la vie conjugale.

On trouve ensuite le mot Aaba qui exprime le sentiment d’amour, le désir conscient de partager la vie de l’autre. Dans le chapitre 8 au verset 7, on lit une déclaration qui souligne que l’amour n’a pas de prix. Aaba, c’est l’amour qui s’engage. Un chercheur américain a montré que l’engagement comporte deux aspects : l’attachement et la contrainte.

. L’attachement, c’est le désir d’améliorer les relations, de les faire durer, de rechercher le bonheur de l’autre.

. La contrainte est une forme d’engagement qui consiste à donner la priorité à la stabilité du mariage. Chaque année on célèbre aux USA plus de deux millions de mariages et dans le même temps on consacre aussi plus d’un million de divorces.

50% de divorces dans le cadre d’un premier mariage

67% de divorces dans le cadre d’un deuxième ou d’un troisième mariage

Toutes les familles sont imparfaites. Il est important de reconnaître qu’on est une partie du problème.

Enfin, le Cantique des cantiques emploie un troisième mot pour parler de l’amour ; c’est Dod qui veut dire câliner, caresser.

Dans le chapitre 1 au verset 2, la bien-aimée parle seule et évoque cet aspect de l’amour :

“Qu’il me couvre de baisers ! oui, tes caresses sont meilleures que le vin.”

Le texte passe de la 3ème personne du singulier à la 2ème personne, procédé stylistique qui donne une intensité à l’expression de l’amour.

La manifestation physique de l’amour est une source de joie.

Raya, Aaba, Dod, trois termes qui expriment la volonté de Dieu que l’amour se manifeste dans les trois dimensions qu’ils traduisent.

2ème partie – Caroline MONTILLE

Deutéronome 4.9

“Seulement, prends garde à toi et veille bien sur toi-même tous les jours de ta vie, de peur que tu n’oublies les choses que tes yeux ont vues et qu’elles ne s’éloignent de ton coeur ; fais-les connaître à tes fils et aux fils de tes fils.”

J’ai assisté récemment à un spectacle théâtral. Le comédien, seul sur scène, égrenait des souvenirs d’enfance. Les spectateurs l’écoutaient tout en mangeant les pâtisseries dont il parlait et qui ont été distribuées à l’entrée.

Les souvenirs de jeunesse montrent l’insouciance de l’enfance. Nous sommes incapables d’expliquer le fonctionnement de la mémoire. Une équipe de l’INSERM a mené une recherche pour essayer de voir les relations entre la mémoire et les odeurs. Des volontaires ont participé pendant trois jours aux expériences qui ont montré que plus l’émotion est importante, plus le souvenir est précis.

Notre Créateur a voulu que chaque génération se préoccupe de la transmission des souvenirs de son action à la génération suivante.

Le livre de l’Exode raconte le départ des Israélites d’Egypte et l’institution de la Pâque.

Quand les enfants interrogeaient les parents sur le sens de cette fête, ceux-ci devaient le leur expliquer, en leur racontant ce que Dieu avait fait pour son peuple.

La Pâque n’était pas seulement une fête, mais aussi un rappel ; les enfants y étaient impliqués.

A propos du pain sans levain, par exemple, dans certaines familles, il est caché par le père, et quand un enfant le trouve il est récompensé. Dans d’autres familles, les enfants le prennent et demandent une récompense pour le rendre.

A sa venue dans le monde Jésus a remplacé le service de la Pâque par la Sainte Cène (1 Corinthiens 11.17-34).

Il demande qu’on s’en souvienne par la pratique du lavement des pieds, de la consommation du pain et du vin.

Si le service de la Pâque est instructif pour les enfants des Israélites, ne faudrait-il pas que la Sainte Cène le soit aussi pour les nôtres ?

L’errance pendant 40 ans des Israélites dans le désert est une autre histoire qui devait aussi servir pour l’instruction des enfants.

Des ordres ont été donnés à Josué (chapitre 4) pour qu’il fasse enlever du Jourdain 12 pierres qui rappelleraient aux enfants quand ils interrogeraient leurs parents à ce sujet, que ces pierres commémorent le passage du fleuve par les Israélites.

Se rappeler, c’est un don, un processus vivant.

Nous sommes partie d’une histoire qui doit être conservée et partagée.

Prendre des repas ensemble, regarder des albums-photos, faire l’archéologie de sa famille (des vêtements, des jouets qui rappellent des événements particuliers)… tout cela constitue des souvenirs et des moments de qualité.

Pour créer des souvenirs durables, nous avons besoin de la présence du Christ qui peut nous rendre généreux, prévenants, attentifs.

Puissions-nous inviter Dieu dans nos familles pour créer des souvenirs durables !