RESUME de la PREDICATION de Luc ANSELINE du 12 mars 2016
Le miracle de la confiance en l’Eternel
La grâce du Seigneur pour ses enfants, louée par David dans le Psaume 23, est merveilleusement illustrée dans la scène du miracle de l’huile du deuxième livre des Rois (2 Rois 4.1-7).
Il s’agit de l’histoire d’une femme, qui n’est pas nommée et qui avant d’être confrontée à la détresse, avait toutes les raisons d’être heureuse :
• Elle était descendante d’Abraham et faisait partie du peuple élu
• Epouse d’un prophète serviteur de Dieu, elle était bénie d’un point de vue spirituel
• Mère de deux enfants, elle goûtait la joie de l’amour filial
Ce bonheur, que l’on peut imaginer, est brutalement interrompu par la douleur du décès de son mari, qui la confronte à la misère et aux créanciers prêts à mettre ses fils en esclavage (2 Rois 4.1). Cette femme est victime de la pauvreté, une condition qui touche tant de nos contemporains.
Sa démarche est alors de se tourner vers Elisée, prophète de l’Eternel, afin d’implorer du secours (2 Rois 4.1).
Elisée va l’écouter et ne l’aider qu’en la guidant, en lui donnant des instructions. Lui-même reste très en retrait, ne se démène pas dans tous les sens. Le miracle de l’huile, qui va se multiplier, se réalise alors qu’Elisée n’est pas même présent dans la maison où le miracle se produit et qu’il n’est fait mention d’aucune prière.
Elisée met la femme à contribution. 2 Rois 4.3-4 : « Il dit alors : sors dans la rue, demande à tous tes voisins des récipients, des récipients vides ; ne te contente pas d’un petit nombre ! Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et tes fils ; tu verseras l’huile dans tous ces récipients et tu mettras de côté ceux qui seront pleins. »
A partir de ces instructions, il a fallu à la femme beaucoup de foi et de courage pour obéir aveuglément. Elle a dû faire des démarches dans son voisinage, passer de maison en maison, expliquer sa demande afin de récupérer des jarres. Les personnes auxquelles elle s’est adressée ont alors donné en abondance, avec générosité.
En demandant à la femme, une fois rentrée de la collecte des jarres, de fermer la porte sur elle et ses fils (2 Rois 4.4), Elisée a favorisé un temps de recueillement de cette famille, afin qu’elle se tourne vers Dieu dans le secret. Lorsque nous sommes face à nous-mêmes et avec Dieu, nous ne pouvons que faire sa volonté.
L’importance de la famille, de sa cohésion, de son union dans l’épreuve, est révélée par la parti-cipation parfaitement coordonnée des fils au remplissage des jarres (2 Rois 4.5-6).
Une fois les instructions d’Elisée accomplies, la femme n’a pas pris l’initiative d’agir selon sa propre volonté. Elle est retournée vers Elisée, qui l’a informée de la volonté de Dieu. 2 Rois 4.7 : » […] Va vendre l’huile et paie ta dette ; tu vivras, toi et tes fils, de ce qui restera. »
Dans ce miracle, Dieu est très discret. Il n’est mentionné que deux fois, au premier et au dernier verset (versets 1 et 7), comme encadrant le récit et couvrant donc tout le quotidien de son peuple.
Ce miracle est assurément une leçon de solidarité, de dialogue, de confiance, le déclencheur d’un nouveau départ pour toute une famille. Nous pouvons nous en inspirer au quotidien, en famille et dans l’Eglise car il illustre notre cheminement avec Dieu. L’Eglise est une famille où nous avons besoin les uns des autres.
Ephésiens 3.20-21 : « A celui qui peut, par la puissance qui est à l’œuvre en nous, faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, à tout jamais. Amen ! »
Cette promesse est pour chacun de nous.