RESUME de la PREDICATION du pasteur Jean-Claude NOCANDY du 4 juin 2016

Notre Dieu, celui qui nous projette au-delà de nos propres enfermements

 Texte biblique : 1 Samuel 17.33

La Bible nous dit dans 1 Samuel 16.7 : L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur.

L’histoire de David que nous connaissons bien en est une belle illustration. Nous espérons que des hommes comme lui se lèveront malgré l’adversité. Il est capital de se passionner pour les signes de son temps. La Bible d’aujourd’hui, la déchiffrez-vous ?

Quel défi est le nôtre dans notre propre histoire ? Qu’est-ce que notre voisin peut lire dans l’histoire de notre propre vie ? Il y a des choses positives et des choses négatives car nous n’arrivons pas à faire toujours le bien.

Saül fut le 1er roi d’Israël. Dieu a décidé de lui enlever la royauté et il demande au prophète Samuel d’oindre un nouveau roi. Lorsqu’il voit Eliab, un des fils de Jessé, il pense que c’est lui que le Seigneur a choisi ; ce n’est pas le cas. Par 7 fois, les 7 fils passent devant Samuel. Et Samuel de dire au père : tu as encore un fils, va le chercher. Il s’agit de David. Mais même Jessé ne voit pas son dernier fils devenir un futur roi.

Un tel regard de notre père a-t-il été un jour posé sur nous ? Malgré cela, Samuel conformément à l’ordre de l’Eternel va oindre David. Grâce à ses talents de musicien David va entrer au service du roi Saül pour l’apaiser quand il est tourmenté. David va aussi porter les armes du roi Saül.

1 Samuel 17 nous rapporte la guerre entre Israël et les Philistins. Le peuple d’Israël campe dans une vallée et les Philistins dans une autre et il y a la guerre. David s’approche et son frère aîné lui dit : Pourquoi es-tu venu ? Il pense qu’il n’a pas le potentiel d’un guerrier et l’invite à aller s’occuper de son petit troupeau.

Les réactions de l’entourage de David nous montrent qu’il vit dans un cercle fermé ; il est considéré comme petit musicien, un mélancolique, un rêveur.

Goliath, un géant, champion des Philistins, vient insulter les Israélites et leur lance un défi. Les soldats s’enfuient terrorisés. David dit au roi Saül : Personne ne doit perdre courage, je vais combattre le Philistin. Le roi pense qu’il n’est pas à la hauteur. Et Goliath crie à David, qui le défie : Tu me prends pour un chien pour venir contre moi avec un bâton ? Mais ce dernier insiste en voulant aller se battre avec le géant. Nous savons qu’il battra Goliath avec sa simple fronde.

A travers l’histoire de David, nous sommes interpellés pour faire face aux géants. Nous avons tous des situations compliquées et nos propres géants. A vue humaine on n’imagine pas que David puisse faire face à Goliath. Mais une chose change tout : David a confiance en Dieu.

Il va faire face à un géant de 3 mètres dont la cuirasse pèse 60 kg et le fer de lance à lui seul 7 kg… Cette décision va changer le cours de sa vie.

Cette histoire de David nous enseigne plusieurs choses :

1 – Tout n’est pas physique, matériel, autour de nous. Il y a aussi des enjeux d’ordre spirituel. Nous devons faire face à ceux qui déjouent nos plans. Chacun de nous a besoin de croire que la vie n’est pas simplement ce que nous croyons. La vie, c’est plus que le regard que certaines personnes ont pu poser sur nous. La vie pour David, c’est de savoir qu’il existe quelqu’un en qui il peut mettre sa confiance et qu’il appelle Dieu.

 2 – David sait qui il est parce qu’il connaît quelqu’un qui le lui assure. Entre ce que je pense de moi, ce que je voudrais que les autres pensent de moi, ce que les autres pensent de moi, ce que je dis que je suis, ce que les autres désirent voir de moi, ce que les autres croient voir en moi, ce que les autres comprennent de moi…, il y a au moins 9 possibilités pour que nous ne nous entendions pas sur ce que je suis. Elles existent même lorsque je me regarde moi-même. Nous avons tous une identité propre. Ne donnons pas trop d’attention à l’opinion des autres. Saint Augustin a dit : « Toute notre vie nous cherchons à combler un vide qui est en forme de Dieu. » Le vide de David a été comblé et cela lui donne de l’assurance quel que soit le regard que l’on peut poser sur lui, quels que soient ses enfermements. Il peut être debout, être assuré et dire : Je ferai face à ce géant.

3 – Tout est question de confiance.

Prenons exemple sur un homme beaucoup plus proche de nous, le Président Mandela : « Notre plus grande peur n’est pas que nous ne soyons pas parfaits. Notre peur la plus profonde est que nous ne soyons pas puissants au-delà de ce qui est mesurable. C’est notre lumière, pas notre obscurité, qui nous effraie le plus. Nous nous demandons Qui suis-je pour être brillant, merveilleux, talentueux, fabuleux ? En fait, nous sommes nous pour ne pas l’être. Jouer petit ne sert pas le monde dans lequel nous vivons. Se rétrécir devant les autres pour qu’ils ne se sentent pas en difficulté ne fait pas preuve d’une attitude éclairée. Nous sommes tous voués à briller comme le sont les enfants. Nous sommes nés pour manifester la gloire de Dieu qui est en nous, et quand nous laissons notre lumière briller, nous donnons sans en être conscients la possibilité aux autres de faire la même chose. »

Quand nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.

Prenons le temps de nous arrêter et de pouvoir nous dire : Ouvrons nos cœurs afin d’être libérés de nos peurs.

Que nous puissions ensemble, croyants ou non croyants, continuer à nous unir, continuer à regarder vers celui que nous appelons Dieu, et que notre confiance en lui continue à grandir pour nous libérer de nos enfermements.