RESUME de la prédication à deux voix du 16 février 2019
Consécration d’un Ancien et de Diacres
Pasteur Emil Lazar – Texte de référence : 1 Timothée 3.1-7
Derrière le service de consécration à l’anciennat ou au diaconat, on reconnait l’œuvre du Saint-Esprit.
Dans l’Eglise chrétienne, il n’y a pas de fonctions, mais des vocations. Des membres, poussés par le Saint-Esprit, sont appelés à développer des dons spécifiques pour le bien de l’Eglise.
Selon l’épître de l’apôtre Paul à Timothée, l’ancien dans une communauté doit avoir d’abord des compétences morales et spirituelles, il doit être mature dans sa foi, respecté et respectable dans la société, et à cela s’ajoutent des compétences spécifiques tel le don d’enseigner, de pacifier dans des moments de tension dans un groupe. Il doit savoir diriger, être accueillant et savoir pratiquer l’hospitalité.
Toutes ces compétences que le Saint-Esprit donne pour l’exercice de la vocation peuvent se perdre si elles ne sont pas combinées avec quelque chose encore plus grand qui est commun à tous les chrétiens qui sont appelés par Jésus-Christ : l’humilité.
Cette humilité se voit dans la disposition à servir autrui dans toutes les circonstances.
L’ancien ou le diacre dans l’Eglise adventiste aujourd’hui doit savoir que toutes les capacités que Dieu lui a données peuvent être renforcées s’il pratique l’humilité de Jésus-Christ. C’est cela qui fait la force d’une communauté ou d’un serviteur qui est appelé pour Dieu.
Pasteur Karl Johnson – Texte de référence : 1 Timothée 3.8-13
Dans le Nouveau Testament, le Christ apporte une nouvelle théologie qui est celle du diaconat, à savoir du service. Jésus prit une cuvette, se plaça devant les uns et les autres et leur lava les pieds. Il a ainsi institué ce service appelé diaconat. Et dit-il, « En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur ».
Dans la Bible, cette mise à part est accompagnée d’un geste simple, l’imposition des mains.
Nous découvrons déjà l’imposition des mains dans l’Ancien Testament.
Moïse, par exemple, impose les mains à Josué. Dans le Nouveau Testament, nous constatons ce geste pour la première fois justement dans le choix des diacres.
Si dans l’ancienne alliance l’accent est mis sur la prêtrise, dans la nouvelle alliance il est mis sur le diaconat, à savoir le service.
A ce titre, le premier de tous les diacres c’est Jésus : « Je suis venu non pas pour être servi mais pour servir ».
De fait, nous sommes tous des diacres, serviteurs des uns et des autres, il ne faut certainement pas l’oublier.
Que signifie ce geste ? C’est un acte d’identification par Dieu lui-même qui appelle par son Esprit, de reconnaissance de la part de la communauté d’être mis à part pour une mission particulière et d’une autorité reconnue par la communauté transférée à ceux qui acceptent cette fonction ; enfin c’est une mission avec des directives particulières. Nous avons été sauvés dans un seul but, servir.
La seule façon de démontrer notre amour pour Dieu, c’est dans le service. « Je suis venu pour servir ».
Tant que nous ne sommes pas dans ce royaume où nous serons face à face avec Dieu, c’est au travers du service que se trouve notre priorité.
A chaque vision de Dieu dans la Bible, une responsabilité est conférée :
. Lorsque Esaïe a cette vision de Dieu, il dit « malheur à moi », il tombe et aussitôt Dieu lui dit : « Qui enverrai-je ? »
. Moïse après le buisson ardent : « Va délivrer mon peuple ! » dit Dieu.
. A Gédéon après la vision de l’ange : « Délivre Amalek ! » dit Dieu.
. Et sur le chemin de Damas lorsque Paul reçoit la vision, aussitôt après : « Lève-toi, va, on te dira ce que tu dois faire, tu seras pour moi un témoin ». Le service.
Le diaconat, ministère reconnu et apprécié par l’Eglise, n’est pas facile parce que, là où il est question de relations humaines, ce n’est pas toujours facile. Dieu veut nous démontrer que s’il y a un endroit au monde où on devrait voir une harmonie des relations humaines, sans l’esprit hiérarchique où tout le monde se sert mutuellement, c’est bien dans l’Eglise.
Est-elle à la hauteur de cette tâche ? A chacun d’en juger.